La réorganisation du groupe Total s’articule autour de deux axes majeurs avec la constitution des branches, Supply/Marketing et
Raffinage/Chimie.
Pour faire face à l’évolution du marché des carburants en Europe, aux excédents d’essence et excédents de gazole des raffineries, Total regroupe dans une même entité son raffinage et sa pétrochimie afin d’optimiser leurs productions et développer des synergies en mettant en commun leurs compétences et leurs intérêts.
Ce projet semble cohérent du point de vue économique. Pour la FCE, les prévisions d’amélioration devront être utilisées pour financer la nécessaire adaptation de l’outil et la préservation de l’emploi. La FCE a pris note de l’engagement de la future direction de la branche Raffinage/Chimie de ne pas limiter les investissements à sa seule capacité d’autofinancement.
Si le projet correspond à une logique industrielle et économique qui a du sens pour les sites intégrés, il interpelle sur le volet emploi, même si cette réorganisation se fait à effectif constant. Le rapprochement du raffinage et de la pétrochimie induit des synergies qui ne sont pas aujourd’hui identifiées. La FCE restera très attentive à la stratégie mise en place par le groupe Total qui aura forcément un impact social sur ses trois branches. Pour les équipes CFDT du groupe, la priorité est l’emploi en France et en Europe.
Des consultations, y compris au niveau européen, auraient pu être l’occasion d’avoir une vision prospective des bassins d’emplois
d’Anvers à l’Etang de Berre. Mais la direction n’a pas donné les moyens aux experts de réaliser ce travail. Il aurait permis d’élaborer un travail concerté d’anticipation.
Le rapprochement du raffinage et de la pétrochimie a conduit à la mise en place d’un socle commun social négocié que la FCE considère comme positif. Il va permettre une amélioration de la rémunération globale des salariés de Total Petrochemicals, tout en préservant l’existant pour les salariés de la branche Pétrole de Total.