Le procès en appel d’AZF aborde sa dernière ligne droite. Après avoir réexaminé les différentes pistes possibles ayant provoqué l’explosion, (chimique, électrique, attentat), c’est maintenant le fonctionnement de l’usine qui est passé au peigne fin. Sécurité, organisation du travail, sous-traitance.

La FCE, au nom de toute la CFDT, la confédération, l’Union Régionale Midi Pyrénées, l’Union Départementale Haute-Garonne et le syndicat Chimie Energie, interviendra le 6 février pour faire valoir son point de vue. N’étant ni expert, ni témoin, c’est en tant que « sachant » que la fédération exprimera son analyse.

L’objectif de cette intervention sera tout d’abord de rappeler la démarche CFDT dans ce procès. A savoir, connaître les causes qui ont entrainé cette catastrophe et rappeler que les salariés en ont été les premières victimes. C’est important pour les usines de ce type, et pour toute l’industrie.

Il s’agira également de rappeler que la CFDT est légitime à intervenir de par son rôle de représentation des salariés et de par ses connaissances acquises en tant que fédération de secteurs industriels. Ces connaissances acquises, en particulier celles du fonctionnement de l’entreprise, s’appellent de l’expérience, de l’expertise syndicale.

Le cœur de l’intervention portera sur les enseignements des attendus du premièr procès, confortés par les audiences de ce procès en appel. Ainsi, le rôle de la commission d’enquête interne et sa relation avec les autres enquêtes, judiciaire, policière, inspection du travail, seront pointés. De même, le non respect de règles de sécurité ou encore la gestion de la sous-traitance.

L’approche sur les facteurs humains organisationnels de la sécurité que la FCE développe avec des experts permet aujourd’hui d’avoir un autre regard critique sur l’organisation du travail et de l’entreprise. C’est cet œil critique qui s’exprimera le 6 février.