Une dizaine de délégués syndicaux du groupe japonais Asahi Glass Co (AGC), le délégué syndical central Jonathan Ply et le délégué fédéral de la branche François Lacarrière, se sont rencontrés le 12 avril à Paris pour créer et organiser la liaison.
Avec un plan de travail, l’objectif de la liaison est de créer un réseau syndical dans le groupe afin de répondre aux restructurations annoncées par la direction, mais aussi de continuer à développer la CFDT. Après la mise en place d’Evelyne Nisi au poste de secrétaire du comité de groupe, et la nomination de cinq membres au comité de groupe européen,
l’objectif est maintenant de se développer sur tout le territoire, y compris dans les filiales. C’est un challenge que les militants ont décidé de relever.
Le groupe AGC est numéro 1 mondial en verre plat. Il produit et transforme pour l’automobile, la construction et les applications solaires. Il est implanté en Belgique, République Tchèque, Espagne, France, Italie, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, et Slovaquie. La situation économique du groupe, dont le siège est à Bruxelles, se détériore depuis 2009 : concurrence, importations venues de pays à bas coûts, mauvais résultats dans les filiales de la miroiterie…
Pour que le groupe soit compétitif et optimiser l’appareil industriel, la direction a décidé de prendre 51% de parts dans le groupe allemand Interpane et de réorganiser plusieurs de ses filiales, voire en fermer certaines au niveau français.
11 sociétés réparties sur 13 établissements sont concernées, notamment Reims, Niort, Nantes, Caen, Fougères, Ile de France, Saint-Priest, Nancy, Schirmeck et Agen. Ce sont 111 emplois sur 733 qui sont menacés de disparaître.
AGC agit comme d’autres groupes qui se débarrassent de leurs filiales, délocalisent et augmentent leurs investissements vers les pays émergents et les diminuent en France.
Avec la mise en place de la liaison, les militants comptent pouvoir peser davantage face aux décisions des employeurs. L’objectif de l’équipe CFDT est de réduire au maximum les suppressions de postes et trouver les solutions les plus acceptables pour les salariés concernés.