Le 16 mai à Bruxelles, les Fédérations européennes des travailleurs des mines, de la chimie et de l’énergie (EMCEF), de la métallurgie (FEM) et du textile, habillement et cuir (FSETHC) ont officiellement fusionné pour devenir la Fédération IndustriAll-Europe. Elle représentera plus de sept millions de salariés.
Elle voit officiellement le jour le 1er juin. Elle est une force de combat et une structure dynamique dont le but est de faire de l’industrie européenne le moteur de l’essor de l’emploi et d’une croissance économique durable. Les trois fédérations se sont engagées à ce que le progrès social et le modèle social européens ne soient plus les jouets des politiques néolibérales.
L’industrie demeure le fondement de l’économie européenne. Elle emploie plus de 34 millions de personnes, représente les trois quarts des exportations de l’UE et compte pour plus de 80% des dépenses de R&D.
Le congrès a rappelé qu’une politique industrielle rénovée et volontariste, à l’échelle européenne, est indispensable pour préserver et développer l’emploi. Bon nombre d’intervenants a salué le résultat des élections présidentielles françaises comme un signal en faveur de la croissance, et un réel espoir
Michael Vassiliadis, Président de l’IGBCE, a été élu Président d’IndustriAll, tandis que le secrétaire général de la FEM, Ulrich Eckelmann est le secrétaire général. La nouvelle fédération compte trois vice-présidents et trois secrétaires généraux adjoints, dont Sylvain Lefebvre (ancien délégué fédéral de la FCE).
IndustriAll sera composée de quatre comités : Négociation collective et politique sociale, Politique des entreprises, Politique industrielle et Politique de dialogue social. Elle comptera huit régions ainsi que onze instances de dialogue social sectoriel qui seront chapeautées par un comité de coordination politique.
Quant à ses priorités, IndustriAll les centrera sur la croissance industrielle durable, avec pour objectif de créer plus d’emplois de meilleure qualité ; sur l’activité de quelque 600 comités d’entreprise européens ; sur la revendication d’un équilibre économique et social, ainsi que sur le niveau de la répartition des richesses.
L’organisation, dont le champ dépasse celui de l’Union européenne, va regrouper 50 millions de
travailleurs de plus de 140 pays.
