Vingt ans après le « Sommet la terre », la ville de Rio de Janeiro accueille à nouveau du 20 au 22 juin, la conférence des Nations Unies sur le Développement Durable. Plus de 50 000 participants et près de 120 chefs d’Etats ou de gouvernements vont se retrouver pour débattre des engagements et des actions à mener pour initier un nouveau modèle de croissance respectueux de la terre et des hommes. C’est aussi une première, car les parties prenantes ont été associées à la préparation de la conférence, dont les travaux sont centrés sur deux axes principaux.
Le premier est le développement d’une économie verte et d’emplois verts, qui respecte les droits des travailleurs, remplit les objectifs sociaux, favorise la démocratie et satisfait aux besoins sur le long terme notamment par une utilisation efficace des ressources naturelles. Le second porte sur la mise en place, à terme, d’une gouvernance mondiale du développement durable et de l’environnement, où l’ensemble des parties prenantes seraient représentées (société civile, ONG, communauté scientifique, entreprises, organisations syndicales…).
Dans cet objectif, la Confédération Syndicale Internationale tiendra à Rio son assemblée générale qui se clôturera par un débat avec la présidente du Brésil et le secrétaire général des Nations Unies sur la nécessité d’instaurer un socle de protection sociale. Le forum social mondial, réunissant les ONG du monde entier, y organisera aussi un sommet des peuples avec pour ambition de peser sur les décisions des chefs d’Etat. Des journées de la société civile, à l’initiative du gouvernement brésilien, réuniront les organisations syndicales, qui débattront avec les participants à la conférence de l’ONU. Enfin, le pavillon France auquel participera la CFDT, verra l’organisation de tables rondes sur différents thèmes comme par exemple, la définition d’un nouveau modèle de développement.
Les engagements pris lors du sommet de 1992 n’ont malheureusement pas tous été suivis d’effets dans les différents pays concernés. Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux, les attentes des peuples dans cette période de crise internationale, imposent aujourd’hui aux Nations Unies de relever les défis et surtout de mettre en application les décisions prises.La mobilisation et la participation de l’ensemble des parties prenantes, notamment du monde syndical, sont des atouts supplémentaires pour atteindre ces objectifs, et construire pour demain les bases d’un nouveau modèle de développement.
