Le CNB Papier-Carton, réuni les 13 et 14 juin, s’est consacré à l’analyse des négociations en cours dans les différents secteurs. Dans le cadre des suites de la négociation salaires Production-Transformation, la FCE est en fort désaccord avec le paquet global imposé par la chambre patronale. En effet, en contrepartie de l’accord salaires (prévoyant une augmentation de 2% des salaires minima au 1er décembre 2012), un autre accord était proposé, supprimant les 2 à 4 jours de congés « mères de famille ». Cette suppression va concerner les futures embauchées, les femmes qui auront un enfant dans le futur et les femmes qui changent d’entreprise au sein de la branche. Seules conservent l’avantage celles qui ont aujourd’hui un enfant à charge. Seuls FO, la CFE-CGC et la CFTC sont signataires des différents accords. Le CNB a réitéré son inquiétude face à ce type de pratiques de « paquet global », de plus en plus fréquentes dans la branche. En ce qui concerne les négociations finalisées dans le cadre de l’intersecteurs, le CNB s’est positionné favorablement à la signature des accords « égalité professionnelle » et « chômage partiel ».
Le CNB a ensuite débattu de deux négociations à venir : le travail de nuit et le financement des moyens du dialogue social. Pour le travail de nuit, le CNB a travaillé sur la définition de ses revendications afin de préparer au mieux le groupe de travail du 26 juin. Pour la FCE, la négociation doit permettre d’aboutir à un texte prévoyant en priorité la limitation du recours au travail de nuit. La FCE souhaite notamment qu’il n’y ait pas de seuil d’heures de nuit pour déclencher la compensation en temps (270 heures dans la loi), la récupération devant se faire au prorata. La possibilité devra être donnée au salarié de convertir des primes en temps de repos et de refuser de travailler de nuit (pour garde d’enfants, de personne dépendante à charge etc.). Le CNB souhaite également que la situation des salariés inaptes à travailler de nuit soit particulièrement examinée.
Enfin, pour la future négociation sur le financement du paritarisme, la FCE refuse une contribution du salarié, comme le propose la chambre patronale en plus d’une cotisation des entreprises. Elle souhaite que chaque organisation syndicale puisse bénéficier de journées statutaires pour son fonctionnement de branche. La première séance de négociation est prévue le 5 juillet prochain.
