En vue de la préparation de cette rentrée, la FCE-CFDT a profité de la pause estivale pour écrire à la chambre patronale, l’UNIDIS, et lui faire part de ses propositions sur l’ensemble des négociations en cours.

Au regard de l’actualité, la priorité de la FCE est la réouverture des négociations salariales. En effet, la grille des minima issue de l’accord du 16 mai 2012 (signé par la CFE CGC, la CFTC et FO) a aujourd’hui deux coefficients en dessous du Smic, suite à la hausse du 1er juillet dernier. Il y a donc urgence. Pour l’instant, hélas, la chambre patronale semble plutôt avoir pris l’option d’attendre la revalorisation du Smic au 1er janvier 2013.

La FCE a également fait part de ses propo-sitions concernant deux négociations importantes en cours, celle sur le travail de nuit et l’autre sur le financement du paritarisme.

La négociation sur le travail de nuit concerne les conventions collectives de la production/ transformation et de la distribution. Pour la CFDT, deux revendications phares : intégrer une logique de sécurisation des parcours professionnels afin que les salariés puissent arrêter le travail de nuit et accorder à chaque salarié travaillant de nuit 10 jours de repos supplémentaires par an cumulables dans un compte épargne temps. Le salarié doit aussi pouvoir, au libre choix, convertir des primes en temps de repos, avec un abondement de l’entreprise. Autant d’éléments qui seront examinés lors de la prochaine réunion paritaire.

La négociation sur le financement du paritarisme doit démarrer le 26 octobre. L’UNIDIS propose une cotisation des entreprises qui alimenterait son propre fonctionnement et une cotisation salariale qui financerait les frais et salaires des délégués en paritaire. Il s’agit aujourd’hui d’un texte en recul par rapport à la situation actuelle. La richesse des entreprises étant aussi créée par les salariés, la FCE-CFDT refuse la cotisation salariale.

La rentrée des négociations papetières s’annonce d’ores et déjà bien chargée…