Tout salarié a le droit de se syndiquer et d’exercer une activité syndicale. Pourtant, la discrimination syndicale est une pratique assez courante dans les entreprises. Et ce, malgré l’interdiction légale de traiter de manière inégale et défavorable un salarié par rapport aux autres du fait de son activité ou appartenance syndicale.
La discrimination syndicale peut prendre différentes formes. Elle se caractérise le plus fréquemment par l’absence de déroulement de carrière et d’évolution salariale. Mais, elle peut aussi se traduire par le refus de l’employeur à l’accès à la formation professionnelle, par un traitement défavorable dans le quotidien du travail (affectation à des tâches subalternes, changement d’emploi voire déclassement, planning de travail aléatoire, …). La méthode des employeurs est bien connue. Ils commencent par des brimades. Les reproches deviennent de plus en plus fréquents, à la fois sur la qualité du travail et le manque de disponibilité. Ils isolent le salarié de ses collègues. La situation tourne au harcèlement. Bref ils le poussent au découragement et in fine à la démission.
Il convient de faire cesser ces pratiques. Il nous faut donc convaincre les employeurs, en particulier ceux des TPE/PME, de l’utilité de la fonction syndicale. Elle n’est pas antinomique au fonctionnement de l’entreprise et la présence syndicale ne doit pas être considérée comme une gêne.
Pour anticiper les sources possibles de discriminations syndicales, il est nécessaire de rechercher des solutions en interne de l’entreprise. Mais encore trop souvent, seule l’action juridique permet de faire reconnaître les droits des militants. Il nous faut donc agir auprès des directions pour permettre aux militants de concilier une activité professionnelle avec l’exercice de mandats syndicaux. Définir un statut adapté pour le militant par la négociation d’accord de droit syndical est primordial.
Mais lutter contre les discriminations syndicales nécessite aussi la solidarité des autres salariés. Or, moins il y a de syndiqués, plus il est facile pour l’entreprise de pénaliser les militants et moins les salariés se syndiquent. Accompagner nos militants dans l’exercice de leurs mandats, démontrer notre force contre les pratiques patronales d’un autre âge, nous permettra de casser ce cercle vicieux. Car un des moyens pour lutter efficacement contre les discriminations et renforcer l’action syndicale dans l’entreprise passe par l’augmentation de notre nombre d’adhérents, pour créer ainsi un cercle vertueux.
« Plus nombreux, plus forts pour combattre la répression syndicale ! »