Lors de la conférence environnementale qui s’est tenue en septembre dernier, le président de la République a annoncé sa volonté de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim pour la fin de l’année 2016.

La FCE-CFDT, forte de ses positions arrêtées en lien avec la Confédération en matière de politique énergétique, a réagi à cette annonce de fermeture prématurée, qui ne repose sur aucune raison technique ou de sécurité, mais bien de la seule volonté politique du chef de l’Etat. De plus, cette décision intervient en amont du débat national sur la transition énergétique qui s’ouvre aujourd’hui.

Dans le cadre de ce débat, nous militons notamment pour un rééquilibrage du mix énergétique, afin que la part du nucléaire soit ramenée à 60% de l’électricité produite à horizon 2030, avec un développement des énergies renouvelables en conséquence. La durée de vie des centrales, sous réserve de l’autorisation de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et des investis-sements nécessaires peut être portée à 50 ans. Cela laisse du temps pour gérer l’ensemble des transitions : professionnelles, économiques, industrielles et sociales. Et cela porterait la date de fermeture de Fessenheim à 2027.

Monsieur Rol-Tanguy vient d’être nommé délégué interministériel à la fermeture de la centrale de Fessenheim et à la reconversion du site, alors que la décision de cette fermeture n’a pas été officiellement prise ni par la direction d’EDF, ni par l’ASN.

Encore une décision précipitée dans cette affaire, qui soulève de nombreuses interrogations sur la bonne légitimité de la procédure. La FCE a donc décidé de s’associer aux autres organisations syndicales et à la communauté de communes pour un recours en Conseil d’Etat à l’encontre de cette nomination…Affaire à suivre !