Le CNB des 5 et 6 février a fait le bilan des négociations dans l’intersecteurs papiers cartons.
Dans la Distribution, le patronat a proposé, à la paritaire du 23 janvier, une hausse dérisoire de 0,3% des salaires minima. Toutes les organisations syndicales ont rejeté cette proposition. La CFDT défendait un talon de 40 euros, 2% pour le haut de la grille, une évolution de la prime d’ancienneté jusqu’à 18 ans et l’ouverture d’une négociation sur la prévoyance. Prochaine réunion de NAO le 10 juin. La CFDT a bataillé pour qu’on n’attende pas septembre, comme le proposait la chambre patronale, l’AFDPE.
Dans le cartonnage, la paritaire du 4 février a été plus positive. Deux accords sont proposés à la signature. Un accord sur les salaires minima avec des augmentations allant de 2% dans le bas de la grille à 1,4% dans le haut (avec un talon de 29 euros). Dans un contexte de crise, cet accord est satisfaisant, même s’il ne répond pas à toutes les demandes CFDT. Nous souhaitions notamment que la prime d’ancienneté puisse aller au-delà des 6% pour 6 ans d’ancienneté. Par ailleurs, un accord va mettre en place deux journées enfants malades jusqu’à 12 ans, rémunérées à 100% pour les femmes, comme pour les hommes. Cet accord se substitue aux dispositions de la CCN qui concernaient les seules mères de famille. Néanmoins, celles-ci conserveront les droits acquis à la signature de l’accord (deux jours jusqu’à deux enfants et quatre jours à partir de trois enfants jusqu’à 18 ans). Dans une branche où les hommes représentent 60% des effectifs, cet accord est une avancée sociale. Le CNB a donné un avis positif sur ces deux accords.
Dans la Production / Transformation, il y a de multiples négociations : NAO, prévoyance, indemnités de licenciement, compte épargne pénibilité. Nous ferons un point des paritaires des 7 et 8 février dans un prochain hebdo.
Le CNB a également eu un échange avec Syndex sur la situation économique de la branche. Elle est difficile et marquée par de multiples restructurations liées à des fusions (Georgia Pacific et SCA ) ou des ventes de sites (Stora Enzo à Corbehem, Papèteries de Docelles). Les grands groupes diminuent leurs capacités de production en Europe et cherchent à maximiser leurs profits. De nouveaux acteurs émergent (la Chine notamment). Dans ce contexte, la CFDT se battra pour défendre l’emploi.
