Organisée à la demande du syndicat turc de l’énergie et de l’eau, le TSE-IS, une conférence a réuni à Ankara trois militants de la FCE-CFDT et des syndicalistes turcs sous le thème de « stratégies syndicales comparées autour du développement durable ». Le premier enseignement tiré de cette rencontre, et qui n’était pas préalablement acquis, est la prise de conscience similaire de nos deux organisations sur les enjeux environnementaux et sur l’importance d’agir pour l’avenir des générations futures.
Sur les questions de l’énergie, le gouvernement turc a décidé la privatisation du secteur pour l’ensemble des activités, production, transport et commercialisation. Celle-ci est d’ores et déjà engagée. L’expérience menée au niveau européen, avec la libéralisation des marchés de l’énergie, a donc été au cœur des débats afin de mieux en mesurer les conséquences actuelles.
Nos échanges ont aussi démontré la capacité des organisations syndicales à agir dans le cadre des accords mondiaux de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) auprès des grands groupes, notamment ceux de l’énergie. C’est un moyen pour pouvoir intervenir auprès des directions générales des groupes lorsque les difficultés sont rencontrées dans les filiales à l’étranger. Pour être plus efficace, les liens entre les syndicats doivent être plus étroits.
Le manque de politique européenne, qu’elle soit fiscale, industrielle ou encore énergique, pour peser sur les choix à venir, a été mis en lumière lors de nos travaux. C’est important y compris pour le TSE-IS qui appelle de ses vœux l’entrée de la
Turquie dans l’Union européenne.
Nous avons décidé de poursuivre nos travaux dans les mois à venir, en priorisant des thèmes de réflexion plus ciblés sur l’énergie.