Le groupe Michelin a annoncé une restructuration mondiale du groupe avec des incidences sur notre territoire national. En effet, l’activité des pneus poids lourd va être réduite et c’est en France que les conséquences en termes d’emploi vont se faire sentir.
Le site de fabrication de Joué les Tours va payer les pots cassés avec 726 suppressions de postes de travail sur 926 que compte le site à l’horizon 2015. Un tsunami social pour ce site car les deux tiers de l’entreprise sont appelés à fermer. La FCE-CFDT a alerté le groupe sur les conséquences sociales catastrophiques que ce plan pourrait avoir sur certains salariés.
Le groupe doit s’engager pour trouver une solution à tous au-delà de la mobilité. Sans compter l’impact de cette annonce sur
le bassin d’emplois de cette région.
Le groupe Michelin a aussi soufflé le chaud et le froid, c’est le site de la Roche sur Yon qui va accueillir près d’un tiers de l’activité de Joué les Tours avec en prime des investissements pour moderniser l’outil de travail et près de 170 emplois qui pourraient être créés.
Cette restructuration, c’est aussi l’usine d’Hussein Dey en Algérie qui est vendue avec la garantie de reprendre tous les salariés. C’est aussi la fermeture de deux entreprises en Colombie, celle de Chusaca (pneus poids lourd) et celle de Cali (pneus tourisme) avec 460 emplois supprimés, un choc pour les salariés de ce pays d’Amérique du Sud.
En France les discussions dans les IRP et la négociations entre partenaires sociaux ont déjà débuté. D’ores et déjà, un accord de méthode a été proposé aux délégués syndicaux, le groupe semble vouloir aller vite. La FCE-CFDT prendra son temps et analysera ces propositions.
Au niveau mondial, ce sont les instances syndicales européenne et mondiale qui suivront ce dossier de très près avec un objectif porté par notre Fédération et ses partenaires : faire en sorte que le groupe Michelin ait un comportement socialement responsable exemplaire.•