Le dialogue social dans le groupe Hutchinson reste à construire, la FCE l’a dit maintes et maintes fois car historiquement les rapports sociaux ont toujours été conflictuels. La volonté affichée dans la feuille de route sociale au niveau national pour aller vers plus de dialogue social dans les branches et les entreprises, est l’occasion pour les partenaires sociaux au sein d’Hutchinson, de démontrer que cette incurie sociale n’est pas figée.
La négociation sur les contrats de génération a donc été l’occasion de mesurer les progrès en termes de dialogue social dans le groupe. Les négociations se sont tenues, entreprise par entreprise, pas question d’un accord cadre au niveau groupe, les disparités semblent trop importantes selon la direction pour songer à ce genre de préalable, c’est aussi discutable. Suite aux différentes négociations, trois accords ont été signés par la CFDT au sein du groupe, c’est un progrès même si cela semble bien maigre pour nos élus d’entreprises.
Néanmoins, ces accords présentent des avancées significatives, un quota obligatoire d’embauche de jeunes ou de maintien d’une population jeune au sein de ces entreprises (18 à 20%). La prise en compte d’une nécessité de formations qui développent les compétences et les qualifications, l’engagement sur des contrats professionnels et/ou en alternance, la mise en place de référents seniors. L’accent est mis sur la prévention des facteurs de pénibilité et sur un des sites où un accord a été signé, on a acté la fin de l’obligation des heures supplémentaires pour les plus de 58 ans.
Enfin, la mixité professionnelle figure au menu de ces accords et un suivi annuel des accords par le Comité Central d’Entreprise ou le Comité d’Entreprise est mis en place. Si on fait un bilan de ces négociations, elles paraissent en effet en demi-teinte, on avance favorablement sur peu de sites mais on part de très loin en termes de dialogue social.
La FCE-CFDT va continuer à pousser pour un développement du dialogue social chez Hutchinson. Les avancées sont déjà mesurables et nous reconnaissons un prémisse de dialogue social. Si on regarde le verre à moitié plein, c’est plutôt un début encourageant qui reste à concrétiser durablement.
