La pauvreté a de multiples visages, parfois peu flagrants. Elle se glisse au plus près de nous, dans nos entreprises, dans notre entourage direct,… nous devons la combattre, et la société doit permettre à chaque personne qui travaille de pouvoir subvenir à ses besoins.
Un individu est considéré comme pauvre si ses revenus incluant les prestations sociales sont inférieursà 50% du revenu médian après impôt. Le revenu médian sépare les personnes en deux populations : autant gagne moins, autant gagne plus. La population en situation de pauvreté en France est estimée à environ 9 millions de personnes dont 2 exercent une activité professionnelle. Ces salariés malgré leur travail vivent en-dessous du seuil de pauvreté. (moins de 803 euros par mois pour une personne seule). Individuellement et collectivement nos consciences sont interrogées.
Il est souvent difficile de discerner les causes de l’évolution du nombre de travailleurs pauvres en France. En effet, la formule permettant de désigner la situation de « travailleur pauvre » intègre des facteurs d’activité individuels (le salaire), des facteurs de situation (type de ménage), et des facteurs de ressources externes (revenu du conjoint, prestations sociales). Cependant, à la lumière de ces facteurs, il est aussi possible de cerner nos moyens d’actions.
Notre action pour les revalorisations des salaires est essentielle tout comme la lutte contre les inégalités salariales, les temps partiels subis et les périodes d’emploi hachées. Celle-ci doit aussi contribuer à rendre plus juste la réponse aux besoins vitaux, comme la santé ou le logement qui peut atteindre la moitié du budget du foyer.
Nous devons poursuivre notre réflexion pour une fiscalité plus juste et des politiques d’aides sociales agissant sur les prestations familles, le rôle et le niveau de l’assurance chômage. Nous devons continuer à être force de propositions pour l’établissement d’une politique industrielle permettant la croissance et le développement de l‘emploi.
L’accord sur la sécuri-sation de l’emploi va permettre de lutter contre les contrats courts et le recours aux temps partiels subis, d’améliorer la couverture maladie des salariés, de préserver les emplois.
Nous devons aussi agir dans la proximité, en entreprise. Nos moyens d’actions sont connus et doivent être mobilisés : négociations salariales, aides sociales des comités d’entreprise, veille économique en CE, actions sur le logement, mise en marche du réseau CFDT (mandatés CPAM, CNAF,…).
La lutte contre la pauvreté exige un engagement de tous pour repousser les injustices et les inégalités, causes de délitement de la société. Alors ensemble agissons.