Chaque année, janvier est le moment des bonnes résolutions et des vœux…. 2013 a été difficile et décevante pour nombre de salariés et de citoyens européens.
Après cinq années de crise économique et sociale, les politiques d’austérité ont échoué à relancer l’Europe. L’économie dans les différents Etats membres stagne et les inégalités se creusent. Le chômage, notamment des jeunes, reste massif et inquiétant. Un changement radical est nécessaire.
Fin 2013, le Confédération Européenne des Syndicats (CES) a présenté un plan de relance visant à construire une plus grande solidarité en Europe basée sur les principes de démocratie, de stabilité et de cohésion. Ce plan d’investissements a pour objectif de soutenir la création d’emplois durables et de qualité en Europe, sur une nouvelle base industrielle. Il prévoit notamment des investissements dans la production d’énergie, dans les industries et les services durables (en particulier pour soutenir les PME), dans la formation et l’éducation, ainsi que dans la recherche-développement. Plusieurs millions de nouveaux emplois en Europe sont attendus pour la prochaine décennie et devront contribuer à une relance économique et sociale durable.
Mais ce pacte ne pourra trouver une concrétisation que si l’Europe, et surtout ses dirigeants, prennent une nouvelle voie, celle d’une plus grande coopération entre Etats, notamment en matière économique et fiscale. La lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, l’harmonisation de l’assiette de l’impôt sur les sociétés, la lutte contre les emplois précaires, contre la concurrence déloyale sur les salaires, les conditions de travail et le droit du travail en sont les objectifs principaux. Cependant les instances européennes peuvent aujourd’hui paraître lointaines, voire peu légitimes, pour nombre de citoyens. En mai prochain il ne s’agira pas de voter pour ou contre l’Europe, mais de voter pour ou contre une stratégie de réforme de l’Union européenne. Dans ce contexte, les politiques ont le devoir d’être particu-lièrement combatifs pour ne pas laisser le terrain libre aux populistes, eurosceptiques voire europhobes…
Comme en appelle Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES, de ses vœux « une autre voie est possible en Europe, une voie que les politiciens ont refusée aux citoyens et que le mouvement syndical peut montrer ». Que 2014, soit donc pour la CFDT l’année du renforcement du dialogue social et de la participation des salariés pour retrouver confiance en l’avenir.