Le 13 mars prochain, les 100 000 salariés français de GDF SUEZ vont élire leurs 3 représentants au Conseil d’Administration (CA). Cet acte est un geste important pour la démocratie dans l’entreprise ! La CFDT l’a d’ailleurs affirmé en en faisant un point essentiel de l’ANI du 11 janvier 2013.
Dans un CA à vocation économique et financière, la voix d’un administrateur salarié doit d’abord donner une dimension sociale aux sujets abordés. La mondialisation exige de la part des administrateurs salariés une vigilance accrue. Les salariés éclairent la stratégie du groupe de leur vécu et apportent l’expérience du concret à un conseil d’administration constitué de dirigeants loin des contraintes matérielles du terrain.
Les salariés administrateurs sont des acteurs incontournables de la gouvernance des groupes. Aujourd’hui, la notion de gouvernance d’entreprise doit se concentrer principalement sur l’idée de transparence. A travers les crises financière et boursière, les salariés découvrent la complexité et l’absence de transparence du système financier qui prime aujourd’hui dans le groupe GDF SUEZ. Le regard des administrateurs salariés CFDT indépendants de la finance est fondamental pour rappeler à GDF SUEZ sa responsabilité sociétale.
Aussi, est-il important que ces administrateurs salariés restent en nombre dans le CA. La direction vient de manœuvrer pour en réduire leur nombre à 2 puis 1, afin de les isoler et pouvoir agir en s’affranchissant de l’intérêt collectif. De part son action, la CFDT a réussi à contrecarrer ces menées, mais reste vigilante et active pour que les CA soient des lieux de réels débats où chacun est acteur de l’avenir de l’entreprise !