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EUROPE La fédération syndicale européenne, IndustriAll Europe, s’engage dans les élections européennes

Les prochaines élections européennes auront lieu le 25 mai 2014. Cinq cent millions d’Européens sont appelés à choisir les 751 députés, représentant les 28 Etats membres de l’Union européenne (UE)...

Les prochaines élections européennes auront lieu le 25 mai 2014. Cinq cent millions d’Européens sont appelés à choisir les 751 députés, représentant les 28 Etats membres de l’Union européenne (UE) au sein du Parlement européen, pour les cinq prochaines années. Ces élections ont un enjeu très important car, pour la première fois, le Parlement, issu des urnes élira le président de la Commission européenne, sur la proposition du Conseil européen.

En prévision de ces élections, et face à la grave crise économique que traverse l’Union européenne, notre fédération syndicale européenne, IndustriAll Europe Trade Union, entend profiter de cette période, où l’attention se portera sur la situation de l’Europe, pourfaire entendre la voix des organisations syndicales et des salariés européens. Aussi a-t-elle décidé d’interpeller les candidats et futurs élus au Parlement européen ainsi que les membres de la nouvelle Commission, qui entrera en fonction peu après ces élections, sous la forme d’un Manifeste intitulé « Remettre l’industrie au travail ». Cet appel, également destiné aux parlementaires nationaux des pays membres de l’Union, réclame avec vigueur la fin des politiques d’austérité draconiennes qui étranglent la croissance économique dans l’UE et enfoncent nombre de pays dans une récession quasi-permanente, faisant monter le chômage à des niveaux sans précédent.

Au moment où un nombre croissant de citoyens européens tend à tourner le dos à l’Europe, à qui ils imputent tous les fléaux causés par la crise financière ou la mondialisation, IndustriAll Europe appelle les responsables politiques européens à un sursaut. L’Europe, après avoir sauvé les banques lors de la crise de 2008, au prix d’une explosion de la dette publique des Etats, doit se préoccuper en priorité d’assurer l’avenir de la population, notamment des jeunes durement touchés par le chômage (par exemple, 56% des jeunes actifs de moins de 25 ans étaient au chômage en Espagne à la fin 2013). Aussi le Manifeste insiste sur la nécessité de maintenir et développer une base manufacturière forte en Europe, seule à même de relancer l’économie et de permettre la création d’emplois nombreux et de qualité, tout en assurant la transition vers une industrie respectueuse de l’environnement et vers un nouveau modèle de croissance durable.

Il soutient le plan d’investissement proposé par la Confédération Européenne des Syndicats (CES) qui vise à investir annuellement 2% supplémentaire du produit intérieur brut (PIB) de l’UE sur une durée de 10 ans, dans des infrastructures durables : réseaux énergétiques et de transport transeuropéens, énergies renouvelables, efficience énergétique, services de santé… Ce plan pourrait générer entre 9 et 11 millions d’emplois nouveaux sur 10 ans.

Le Manifeste souligne à cet égard que les préoccupations environnementales et le développement durable ne doivent plus être vus comme des obstacles à l’industrie ; au contraire ils peuvent être la source de nombreuses créations d’emplois « verts » : économie circulaire, éco-conception, recyclage, efficacité énergétique…Cette relance industrielle nécessite d’assainir le secteur financier et de le ramener à sa mission première : aider à financer les investis-sements productifs dans l’économie réelle et non pas se livrer à une spéculation effrénée.

Enfin, le Manifeste souligne que cette reconquête industrielle ne sera possible que si elle s’appuie sur un puissant pilier social, qui est le fondement du modèle social européen. Celui-ci offre un avantage compétitif à l’industrie européenne et, à ce titre, le démantèlement en cours des droits sociaux et de la négociation collective dans certains pays européens doit être stoppé. Le rôle des syndicats doit être reconnu et renforcé, et ne doit pas se limiter au seul accompa-gnement des restructurations dans les entreprises. Leur participation au processus de prise de décisions doit être élargie et garantie.

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