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Université syndicale d’été L’engagement, un sens… pour un choix

Lors de l’Université syndicale d’été de la CFDT, les dirigeants de l’organisation ont réfléchi à la thématique de l’engagement, notamment syndical mais pas seulement. Bribes de réflexion

Lors de l’Université syndicale d’été de la CFDT, les dirigeants de l’organisation ont réfléchi à la thématique de l’engagement, notamment syndical mais pas seulement. Bribes de réflexion.

La problématique de l’engagement individuel et collectif est aujourd’hui posée avec acuité, tant les difficultés de développement, de renouvellement, de prises de responsabilités sont au cœur des préoccupations des organisations syndicales, des organisations non gouvernementales, ou des partis politiques.

Dans le contexte actuel de crise économique et sociale, « l’individuation », comme l’a qualifiée le sociologue Jacques Lion, et l’avènement des nouvelles technologies de l’information sont aujourd’hui les principaux facteurs de transformation des modes d’engagement des individus pour des causes individuelles ou collectives, humanitaires et citoyennes, solidaires et volontaires. On peut ainsi affirmer qu’un fait déclencheur, la prise de conscience d’un évènement ou une opportunité, sont toujours à l’origine d’un engagement responsable doublé d’une volonté de peser sur les choix.

Mais au-delà de l’engagement individuel spontané, l’enjeu pour une organisation, une association ou un parti, est bien l’engagement dans la durée, la fidélisation des énergies bénévoles, militantes ou salariées, dans le cadre de processus collectifs structurés, formalisés, organisationnels ou symboliques qui, de fait, doivent démontrer leur capacité à peser concrètement sur le réel. La notion de « faire ensemble », de mobiliser, le souci d’appartenance à un collectif, constituent souvent les principaux ressorts pour construire des projets collectifs, pour réagir, notamment face à l’injustice. Respect et solidarité étant les axes majeurs de ces engagements.

Cependant, le temps du zapping, celui d’un projet, sont des facteurs dont il faut mesurer les effets sur la durée des engagements dans notre société. Comme toujours, la question déterminante des pratiques à mettre en œuvre pour faciliter et mettre en exergue le plaisir de l’engagement, est essentielle et doit être au centre de nos réflexions. L’analyse de la sociologie de l’engagement montre d’ailleurs qu’il n’y a pas d’engagement apolitique, qu’il existe toujours un référent sous-jacent qui sous-tend l’engagement.

La question déterminante des pratiques à mettre en œuvre pour faciliter et mettre en exergue le plaisir de l’engagement, est essentielle et doit être au centre de nos réflexions.

Mais un certain désajustement entre les attentes, l’accès rapide aux responsabilités et la visualisation de résultats concrets, constitue trop souvent un frein à l’engagement. On constate ainsi que la rapidité de mise en action et la capacité de transformation de la société sont les moteurs essentiels de la transmission des capacités d’engagement à devenir acteurs de changements, à s’émanciper dans une société globalisante, modélisante.

La recherche de sens à l’engagement démontre dès lors que l’on est tenu, retenu par un acte signifiant : le sens pour soi de son engagement au regard des sentiments auxquels il fait appel, le sens pour les autres de son engagement, le sens avec les autres, enfin le sens dans une époque, sont autant de répertoires de légitimité qui permettent de mieux situer positivement la nature des engagements, qu’ils soient individuels ou collectifs. En corollaire de cette démarche, il faut toutefois associer la nécessité de revitaliser en permanence la notion d’engagement dans la société ou au travail, au sein des collectifs, constitués ou organisés.
Considérer l’articulation entre l’économique et le social, mettre en valeur les notions de respect et d’humanisme, valoriser et reconnaître l’engagement, assurer la continuité de diffusion des savoirs et de leurs partages sont donc des dimensions à développer, car elles participent de la pérennisation et du renouvellement de la démocratie, tant politique que sociale. S’engager, c’est donc participer, faire des choix, poser des actes concrets. Et finalement, s’engager à la CFDT, pour la CFDT, dans la CFDT, c’est faire !

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