La branche caoutchouc est en panne de dialogue social malgré les efforts déployés par notre organisation. La négociation qui s’ouvrait sur la pénibilité au travail a confirmé ce diagnostic. En effet, lors de la paritaire du 24 septembre, celle-ci a été pratiquement étouffée dans l’œuf par l’abandon de la table des
négociations de quatre organisations syndicales : La CGT, Sud, la CFTC et FO.
Cette négociation souhaitée depuis longtemps par la CFDT s’était enfin ouverte et un projet d’accord avait été remis par les chambres patronales aux six organisations syndicales représentatives dans la branche. Pour la CFDT, le projet de texte comportait des mesures sur la prévention mais pas sur la compensation et la réparation, il était donc peu contraignant pour les entreprises de la branche. Mais c’était une base de travail intéressante, l’occasion de faire passer certaines de nos revendications dans la discussion qui s’annonçait. Et il était important d’avoir dans un coin de la tête le fait de négocier pour des salariés qui souffrent dans des métiers durs avec des horaires atypiques.
Au lieu de cela, nous avons eu droit de la part de quatre organisations, à une succession de postures rigides et de basse politique qui malheureusement vont à l’encontre d’un développement du dialogue social dans la branche.
Certes, les chambres patronales portent une très grande responsabilité historique dans ce constat de crispation bloc contre bloc. Mais la solution n’est pas d’abandonner les débats et les négociations comme l’ont fait nos camarades.
La CFDT ne cautionne pas ces postures car c’est tout le salariat qui en ressort perdant.
