La FCE-CFDT a constaté que les enquêtes suivant les accidents graves des sites industriels sont difficilesà mener à cause de la multiplicité des acteurs judiciaires, administratifs, syndicaux et de l’entreprise. Fréquemment la recherche des responsables prend le pas sur la compréhension des causes. Ceci génère des jeux d’acteurs organisant d’abord leur défense avant toute recherche de la vérité.
Jean-François Renucci, intervenant au nom de la CFDT au procès en appel d’AZF avait demandé que la réflexion pour la constitution d’une structure similaire au Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) pour la Sécurité de l’Aviation civile soit mise en place pour le secteur industriel.
Ce jeudi 2 octobre, la réflexion pour concrétiser cette idée s’est ouverte. Sur proposition de la CFDT, l’Institut pour une Culture de Sécurité Industrielle (ICSI) a tenu la première réunion d’un Groupe d’Echange et de Concertation « Processus d’enquête suite aux accidents technologiques majeurs ». Il réunit des participants de différents horizons concernés par cette question : représentants d’entreprises, avocats, chercheurs, instituts, associations d’élus locaux, syndicalistes et associations de victimes. Les intérêts et attentes de chacun lors d’une enquête sont différents mais tous s’accordent sur la
nécessité de la structurer pour une meilleure efficacité.
Symboliquement l’engagement de la CFDT dans cette démarche a été reconnu par la tenue de la première réunion dans les locaux de Bolivar et l’ouverture des travaux par Jean-François Renucci, Secrétaire Général de la FCE.
Le groupe d’échanges va maintenant étudier le fonctionnement des différentes structures françaises et étrangères qui procèdent à des enquêtes post accidents dans l’industrie chimique et pétrochimique, nucléaire et pour les transports. L’objectif est d’éditer un cahier de la sécurité qui présente des
propositions pour construire une démarche française, voire européenne, plus cohérente et de permettre des évolutions législatives qui en assurent la mise en œuvre.
Agir pour des enquêtes post catastrophes plus cohérentes, c’est améliorer le retour d’expérience et faire progresser la prévention des accidents pour une industrie plus sûr !
