Le prix du baril de pétrole est en baisse de 55% depuis le mois de juin 2014. Il est passé de plus de 110 dollars l’été dernier à moins de 50 dollars début janvier 2015. Cette situation est due à l’augmentation de l’offre de pétrole, au ralentissement de la demande, ainsi qu’au refus de l’Organisation des Pays exportateurs de pétrole (OPEP) de diminuer sa production et ainsi faire remonter le prix.
D’où vient l’augmentation de l’offre ? Des pétroles dits non conventionnels, le pétrole offshore en eau profonde, les sables bitumineux et le pétrole de schiste, qui connaît une forte croissance aux Etats-Unis depuis 4 ans. Le taux de dépendance américain au pétrole importé est tombé de 60% en 2005 à 30% aujourd’hui. Quant au ralentissement de la demande, il s’explique par le manque de croissance des économies européennes. Par contre, la décision de l’OPEP est plus difficile à comprendre si ce n’est par le contexte géopolitique mondial, à savoir les relations entre l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, les Occidentaux et la Russie, l’Iran… Cette situation aura aussi des conséquences très négatives pour certains pays producteurs comme le Venezuela dont le pétrole représente la principale source de revenus.
Combien de temps durera cette baisse, nul ne peut aujourd’hui le prédire. En attendant cela fait des heureux, puisque, par exemple, la baisse de la facture énergétique profite à l’activité en France, redonne du pouvoir d’achat aux Français, relance la
consommation et a un impact positif sur le PIB.