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CDF des 29 et 30 janvier 2015 : le CDF est Charlie

Le 7 janvier 2015, en moins d’une dizaine de minutes, une grande partie de l’équipe de Charlie Hebdo a été décimée...

Le 7 janvier 2015, en moins d’une dizaine de minutes, une grande partie de l’équipe de Charlie Hebdo a été décimée. Deux hommes armés de 
Kalachnikov, puis un troisième en d’autres endroits, ont fait montre de la plus cruelle des barbaries. Symboliquement, les cibles visées journalistes, policiers, juifs démontrent la volonté assassine des terroristes de toucher la France au plus profond d’elle-même, dans ses valeurs, dans son mode de vie républicain. Ces barbares, des êtres dénués de toute humanité, sont le bras armé de l’obscurantisme, du fanatisme et du fondamentalisme. Le peuple français, indigné, choqué, a su se saisir de son émotion pour envoyer un message d’une grande dignité à ces terroristes : nous sommes Charlie, la République est debout. 

Un nouveau concept apparait : oui à la liberté d’expression MAIS sans heurter les sensibilités, ne pas blesser … Attention céder à cette redéfinition de la liberté d’expression, c’est mettre le doigt dans un engrenage incontrôlable ! C’est pourquoi au-delà de la liberté d’expression, nous devons défendre impérativement le principe de laïcité. Certains demandent une remise en cause de la laïcité à la française, un assouplissement dans sa mise en œuvre. Au contraire, il faut le réaffirmer inlassablement. La laïcité est à l’opposé des dogmes, elle est fondée sur la raison et le libre examen, c’est-à-dire sur le pluralisme. Elle garantit une liberté des cultes, dans le respect des lois républicaines. Tout comme elle ne doit pas être l’instrument d’un harcèlement stigmatisant des croyants de quelque religion qu’ils soient, elle ne peut supporter le moindre laxisme envers ceux qui contreviennent à la loi. En termes de laïcité et de liberté d’expression, il ne faut rien lâcher, rien accepter. La laïcité est la colonne vertébrale du « vivre ensemble », si fragile depuis quelques années du fait de la montée des radicalismes religieux, du racisme, de l’antisémitisme, de l’islamophobie, bref des extrémismes de tout bord. Fragile aussi de par la fracture sociale, territoriale. Pourquoi est-ce devenu si compliqué de vivre ensemble ? Qu’est-ce qui conduit des jeunes, nos jeunes, à se radicaliser dans la religion ou dans les extrêmes politiques ? Tout ne dépend pas de l’école, de l’Éducation nationale. La société est aussi responsable, dont au premier rang les parents, les familles. Tout n’est pas qu’une question de racisme, tout n’est pas qu’une question de ghettoïsation, tout n’est pas qu’une question de chômage ou d’inégalités sociales. C’est certainement un peu de tout cela. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans notre système d’intégration ? Ces événements ont fait aussi émerger des questions sur notre société, nos valeurs, nos limites et ils nous renvoient malheureusement des images qui ne nous plaisent pas toujours. 

Un autre sujet a fait l’objet d’un débat intéressant :  la négociation sur la modernisation du dialogue social ou plus exactement son échec. Dès le début des négociations, la désunion des deux côtés de la table (patronale et syndicale) a été très vite visible. Néanmoins, des points non négligeables ont évolué lors de ces négociations : la représentation dans les TPE, l’évolution du cadre info-consultation, le maintien des capacités d’expertise, des moyens supplémentaires pour les entreprises de plus de 300 salariés, l’annualisation des heures de délégation, la possibilité d’utiliser des heures pour la relation avec son organisation, la valorisation des parcours militants. 

Concernant le conseil d’entreprise, la CFDT a décidé de ne pas se
focaliser sur ce cadre, mais sur les prérogatives qu’elle souhaitait absolument conserver tant au niveau des CE que du CHSCT actuels. Replacer le travail au même niveau que l’économique et l’emploi s’inscrit dans une vision CFDT. Maintenant celle-ci CFDT doit demeurer à l’offensive pour que le dialogue social soit plus performant dans les entreprises. Le gouvernement a dit reprendre la main. La CFDT continuera à défendre ses propositions avec le souhait que celui-ci légifère dans son sens. 

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