La femme est l’avenir de l’homme a chanté le poète. Mais quel avenir pour la femme ? Si on en juge à la lumière du rapport GLOBAL GENDER GAP 2014 du Forum Economique et Social qui recense les indicateurs d’inégalités entre les hommes et les femmes dans 142 pays, il reste encore de nombreux progrès à faire. La France est aujourd’hui à la 16ème place ( 70ème place en 2006), mais c’est essentiellement dû aux objectifs atteints en termes de parité au niveau de la scolarité et de la santé, où elle se classe en 1ère position du rapport. En ce qui concerne les inégalités salariales, elle se situe au 126ème rang. Et 62ème en ce qui concerne la participation des femmes dans les activités économiques.
Avec un arsenal juridique plus que complet, des accords interprofessionnels, de branche et d’entreprise, la situation dans les entreprises devrait pourtant s’améliorer. Cela peut être le cas dans certaines où la détermination des organisations syndicales et la volonté des directions à faire appliquer le droit et les accords sont importantes. Mais force est de constater que les écarts salariaux (25% en défaveur des femmes), le temps partiel, subi plutôt que choisi (33% des femmes contre 8% des hommes), le plafond de verre, la difficulté pour les femmes d’accéder à des emplois techniques ou à des postes de responsabilité restent encore la norme dans une grande majorité des entreprises. Autre fait aggravant dans le monde du travail, il est exigé des femmes de démontrer qu’elles sont mieux que compétentes. Et tout en restant féminines, douces, sensibles, conciliantes,… et avec les ongles manucurés, c’est encore mieux ! Combien de fois, ne sont-elles pas jugées sur ce qu’elles font mais sur ce qu’elles sont. Les préjugés ont la vie dure. On traque leurs réflexes d’autorité, on déconsidère leur personnalité et on fait des supputations sur leur vie privée.
Aujourd’hui réaffirmons que non, les femmes n’ont pas à être meilleures que les hommes pour accéder aux mêmes responsabilités qu’eux. Non, elles ne sont pas obligées d’être parfaites en toute heure et en tout lieu pour se faire pardonner d’avoir de l’ambition. Oui, elles ont le droit d’avoir, comme les hommes, parfois des carences et de faire occasionnellement des erreurs.
En 1983, Françoise Giroud avait déclaré que « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Trente-trois ans après, nous mesurons encore le chemin qu’il nous reste à parcourir.

PARCOURS MILITANT, PARCOURS GAGNANT OU COMMENT LA FCE DÉCIDE D’ACCOMPAGNER LES MILITANTS ?
Double page / En CDF de décembre 2024, la Fédération Chimie Energie a dévoilé la démarche qu’elle porte déjà depuis un an : « Accompagner le militant dès son premier mandat jusqu’à la valorisation de son expérience pour construire un véritable parcours qui prendra en compte toutes ses expériences professionnelles et syndicales.