En 2008, un accord de coopération a été signé entre nos trois organisations syndicales. L’objectif étant d’une part de promouvoir un dialogue social de qualité dans nos différents pays au service de l’amélioration des conditions de travail et de vie des salariés, et d’autre part de réfléchir à l’évolution des politiques énergétiques et industrielles, pour mieux anticiper les transitions et l’accompagnement nécessaires des salariés.
C’est dans ce cadre que nous nous sommes retrouvés à Bruxelles, le 30 avril dernier. Les secrétaires généraux des fédérations chimie et énergie de Solidarnosc ont regretté la politique antisyndicale du gouvernement polonais. L’absence de dialogue social dans ce pays a conduit Solidarnosc et les autres syndicaux à porter plainte auprès de la Commission européenne.
Avec un taux de chômage de 12% et l’absence d’avenir pour la jeunesse polonaise, nos collègues précisent que les seuls nouveaux contrats de travail proposés sont des « contrats poubelle » et qu’il n’y a plus d’accord collectif signé en Pologne.
Nos amis belges ont détaillé les mesures de rigueur mises en place par le nouveau gouvernement : gel des salaires ; augmentation de la flexibilité des travailleurs, réduction de l’accès aux régimes de chômage…
Afin de ne plus faire peser la solidarité nationale sur les seules cotisations sociales liées à l’emploi, la CSC travaille sur des propositions de justice fiscale permettant d’élargir les contributions sociales aux revenus immobiliers, revenus du capital.
En matière énergétique, Solidarnosc nous a interpellés sur la situation des mineurs polonais. Alors que 80% de l’électricité du pays est produite à partir de centrales thermiques à charbon ou à lignite, la Pologne ferme des mines et importe du charbon. Les nécessaires anticipations de la transition énergétique en Pologne sont plus que jamais d’actualité.