Les 23 et 24 avril derniers, la FCE a participé au Comité politique de dialogue social sectoriel européen, organisé par la fédération européenne IndustriALL, à Budapest. Ce comité fait partie des quatre comités statutaires qui se réunissent deux fois par an.
En premier lieu, nos collègues de Hongrie nous ont fait une présentation de la situation économique et sociale du pays. Le secteur industriel représente 28% du PIB, le premier est celui des services avec 68%. Le taux de chômage est de 7,3% et le salaire minimal équivaut à 450 euros. Le dialogue social est quasiment nul au niveau national du fait des décisions du gouvernement actuel de le restreindre au minimum (juste la négociation sur les salaires) et du manque de volonté des associations patronales à s’organiser. Les discussions se passent essentiellement au sein des entreprises et en particulier avec les
transnationales.
Au niveau européen, le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, a organisé une conférence de haut niveau en mars dernier. Une délégation d’IndustriALL Europe y a participé, dont Sylvain Lefebvre. A cette occasion, M.Junker a affirmé vouloir renforcer le dialogue social sectoriel sur une base plus participative entre les partenaires sociaux. Il a déclaré vouloir développer des projets européens sur des sujets d’avenir : l’emploi des jeunes, l’industrie et l’environnement, entre autres. Ce qui est positif pour les 11 dialogues sociaux sectoriels suivis par IndustriALL, à la condition que les employeurs veuillent bien y participer mais aussi que nous ne laissons pas les chaises vides.
Les DS sectoriels de la chimie/pharmacie, de l’électricité et du papier sont dynamiques et les prochains sujets de discussions concernent aussi bien la biomasse que la réalisation de positions communes sur la transition énergétique ou l’industrie chimique de demain. Seul celui du gaz est au point mort du fait de la non-volonté des employeurs à discuter.
Ce comité est une coordination importante pour l’échange sur les dossiers dans chaque secteur mais aussi sur les sujets transversaux.