Les membres CFDT des conseils de surveillance des fonds actions de ENGIE (GDF SUEZ) et d’EDF étaient présents aux assemblées générales des deux groupes pour porter, par leurs votes, les valeurs et la conception CFDT de la gouvernance d’entreprise.
La CFDT tient en particulier à dénoncer une politique de dividendes trop large. En effet, même si les résultats 2014 des deux groupes montrent leur capacité à agir et à réagir dans un contexte économique morose et leur permettent de verser un dividende substantiel par action, les dividendes absorbent toutefois les résultats annuels 2014. Pour la CFDT, le dividende devrait être plafonné à 50% du résultat et 5% du cours de l’action afin de maintenir des réserves financières permettant aux groupes de répondre à d’éventuels imprévus (crises, opportunités…). La transition énergétique va néces-sairement entraîner de nouveaux chantiers, et plus les groupes seront sains, mieux ils répondront aux nouveaux enjeux.
L’autre point vu en assemblée générale porte sur la rémunération des mandataires sociaux. Si à EDF la politique de rémunération des dirigeants mise en place pour les entreprises contrôlées par l’Etat limite les salaires du PDG, il n’en est pas de même à ENGIE où PDG, directeurs généraux ont des rémunérations allant jusqu’à près de 300 fois celles des salariés les moins bien payés. La CFDT a donc voté contre ces rémunérations indécentes et dénonce cet état de fait injustifiable. Il convient de noter le double jeu du gouvernement qui, en public, s’offusque de ces ponts d’or et en assemblée générale de ENGIE vote ces rémunérations, permettant leur approbation grâce aux 33% d’actions qu’il possède.
Enfin, la CFDT note avec satisfaction que l’assemblée générale de ENGIE a rejeté, comme chez Renault, une résolution visant à interdire le vote double en AG des actionnaires fidèles, dont les salariés font partie.
En conclusion, la CFDT regrette que les assemblées générales restent des chambres d’enregistrement sans débats réels et enjeux pour la stratégie des groupes. Actionnaires et salariés, même s’ils s’expriment à travers leurs votes, restent encore trop souvent sur le pas de porte de la gouvernance.