Le 19 mai dernier, sur le site roannais de Michelin, la direction et 3 organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC et SUD) ont signé le « Pacte d’Avenir Roanne 2019 ». Ce pacte, dit de compétitivité, fait pour éviter une restructuration du site, et ce, en contrepartie d’une plus grande flexibilité des salariés.
Michelin s’est engagé à investir 80 millions d’euros d’ici à 2019 dans la production de pneus « ultra haute performance » pour véhicule de luxe (dont le marché progresse de 10% par an). Ainsi, le site va être modernisé, les emplois maintenus et les salariés formés. Le texte prévoit de ramener l’effectif à 720 emplois, contre 830 actuellement (dont 770 CDI), sans licenciement. C’est-à-dire qu’il n’y aura aucun remplacement des départs à la retraite. L’organisation du travail passera de 4×8 (à ce jour) à 5×8 (comme ce qu’elle avait connu de 2000 à 2011).
Il est important de souligner que si ce pacte existe, c’est grâce à l’initiative des OS, notamment de la CFDT, qui ont su se mobiliser et interpeller la direction. C’est en janvier 2014 que les OS ont compris que le site n’était plus rentable, car la production était en baisse et qu’il y avait moins d’investissements. Face à cette inquiétude grandissante, la CFDT a demandé une concertation à la direction sur l’avenir du site. 6 mois plus tard celle-ci acceptait une discussion sur la réorientation du site, et un groupe de travail a été mis en place. Début mai, les salariés ont été consultés. 80% ont répondu favorablement au pacte d’avenir.
La CFDT se félicite de ce pacte et attend sa traduction dans un accord d’entreprise.•