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Cuba Libre : Un cocktail encore instable !

L'annonce du dégel des relations entre Washington et La Havane suscite un grand espoir pour les défenseurs des droits de l'homme et pour le peuple cubain...

L’annonce du dégel des relations entre Washington et La Havane suscite un grand espoir pour les défenseurs des droits de l’homme et pour le peuple cubain. L’embargo imposé par les États-Unis n’a cessé de se durcir au fil des années, serrant à la gorge l’île. 

La chute de l’URSS a, par ailleurs, accéléré les difficultés économiques de Cuba. Elle était en effet son partenaire commercial principal et son fournisseur en produits manufacturés.

Le type et le niveau de sanctions infligés depuis 1960 n’ont pas cessé de s’intensifier. Elles sont particulièrement insidieuses en compromettant, notamment les chances des entreprises de travailler sur le territoire américain en cas de collaboration avec Cuba. Par ailleurs, les pays qui souhaitaient aider l’île se voyaient, eux-mêmes, perdre les aides américaines. Parmi la batterie de mesures inventées, certaines frôlaient le ridicule limitant les dépenses des touristes américains sur l’île à 50 dollars par jour ou encore le rapatriement d’argent à 100 dollars par mois. Des mesures de rétorsions libertaires violant parfois le droit international, dénoncées par l’ONU à la quasi-unanimité des pays à plus de 20 reprises. Des sanctions d’autant plus inconcevables aujourd’hui car Cuba ne représente aucun risque terroriste pour les États-Unis et le potentiel risque de développer l’idéologie communiste réduite à néant.

Le capitalisme viendra-t-il à la rescousse de la démocratie et des droits de l’homme dans l’un des tout derniers pays communistes, vestige de la guerre froide ? Aujourd’hui, il ne reste que 4 pays sous ce régime : la Corée du Nord, Cuba, le Vietnam et la Chine. 

L’ouverture annoncée par Obama et les relations avec l’Europe, impulsées par la France, sont certainement un facteur positif pour faire progresser les droits de l’homme à Cuba. La visite officielle de François Hollande vient renforcer cette ouverture. Mais le chemin de la démocratisation est encore long, car le régime totalitaire tout étatique mis en place par Fidel Castro interdit le droit d’associations et le droit de propriété. Par ailleurs, il limite la liberté d’expression, emprisonne les opposants politiques. Un signe positif toutefois car en gage de bonne volonté, Raùl Castro a annoncé la libération de 53 d’entre eux sur la centaine dénombrée officiellement.

Les évolutions économiques entraîneront-elles des changements politiques ? Si cela a été le cas dans certains pays de l’ancienne Europe de l’Est, cela n’est pas acquis pour Cuba, car, à l’instar de la Chine, une économie libérée ne libère pas forcément les hommes. 

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