L’été est bien là avec les beaux jours, le Tour de France vient de commencer et avec lui les premiers départs en vacances pour permettre à chacun de prendre un repos bien mérité. Le début de l’année a été difficile, que ce soit, en France, dans le domaine économique, social mais aussi au niveau européen. Chacun espère une rentrée enfin positive.
L’Europe est dans une période charnière. Il y a d’abord eu les drames en Méditerranée avec, depuis le début de l’année, 1 750 migrants, hommes, femmes et enfants, qui ont péri, soit 30 fois plus que durant la même période de 2014. Depuis janvier, 114000 migrants ont afflué en provenance d’Afrique et du Proche-Orient, sans réelle réponse de l’Europe. L’Europe, c’est aussi la dette grecque, les risques pour l’euro et le futur référendum pour le maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne.
En France, si les indices mesurant la situation économique s’améliorent, le nombre de chômeurs continue, quant à lui, de progresser, avec plus de 3,5 millions de demandeurs d’emploi en mai. Derrière l’anonymat de ces chiffres, ce sont des femmes et des hommes sans emploi qui vivent souvent dans des conditions précaires au jour le jour. Pour eux, les vacances ne sont pas d’actualité, il leur faudra encore attendre des jours meilleurs. L’espoir d’une diminution du chômage pour la fin de l’année va-t-il enfin se concrétiser ?
Depuis le début de l’année, le dialogue social est aussi dans une passe difficile. L’échec de la négociation sur la modernisation du dialogue social a obligé le gouvernement à reprendre la main et à légiférer sur le sujet. Cette loi, qui devrait être adoptée définitivement fin juillet, risque de ne satisfaire personne. Quant à la négociation des retraites complémentaires, les provocations des uns et l’intransigeance des autres mettent en danger les chances d’aboutir à un accord. Dans l’hypothèse où aucun compromis ne serait trouvé à la rentrée, ce serait un deuxième échec des partenaires sociaux dans la même année sur deux dossiers qui les concernent particulièrement. La question sur la capacité des partenaires sociaux à négocier et à trouver des compromis pourrait alors se poser. Il en va de l’avenir de la place des organisations syndicales par rapport à celle des politiques.
Après un premier semestre morose et difficile, chacun souhaitera une rentrée pleine d’espoir pour une fin d’année porteuse de résultats. Fidèle à ses engagements et à ses valeurs, la CFDT y contribuera. En attendant, bonnes vacances à toutes et à tous.