Après l’opposition sur les salaires en 2014, deux organisations syndicales récidivent. En effet, la CGT et la CGC, qui représentent 50,95% des salariés, viennent de s’opposer à l’accord sur les salaires minima garantis et sur la hiérarchisation des premiers coefficients. Après trois séances de négociation et une de relecture, l’UNSA et la FCE-CFDT avaient signé cet accord de branche sur les salaires, le 24 avril dernier.
Pour mémoire, l’accord prévoyait des augmentations allant de +0,5% pour les coefficients du haut de grille et de 0,84% à 1,32% pour le bas de grille. En plus il offrait une garantie sur les écarts planchers à 0,6% pour les six premiers coefficients pour l’année 2015 et jusqu’à 1% au-delà de 2017. Enfin, le salaire minimum professionnel (SMP) était réévalué à 4,52€ soit une augmentation de 0,6%. Dans le contexte économique et au regard de l’inflation actuelle, la CFDT avait pris ses responsabilités en signant l’accord.
La fédération patronale a confirmé que la recommandation serait d’un niveau inférieur
à ce qui a été obtenu dans le cadre de l’accord. Il est particulièrement regrettable de pénaliser une nouvelle fois les salariés et en particulier ceux qui ont des bas salaires. Dans un contexte très difficile pour l’industrie du verre, cet accord de branche était un véritable plus pour les salariés au minimum conventionnel. La question de l’avenir de la négociation collective dans cette branche se pose dorénavant. Ces oppositions font le jeu du patronat qui préfère négocier directement dans les entreprises au détriment des TPE-PME.