Depuis plusieurs mois, la situation des entreprises dans l’ensemble de la filière industrielle de l’automobile est très inquiétante. Les conséquences sociales sont dramatiques. Elles se concrétisent par le renvoi des intérimaires, des temps de chômage partiel et des plans de licenciements.

L’usine de pneumatiques Continental Clairoix, en Picar die, n’échappe pas à la crise. Elle fait d’ailleurs partie des sites sur lesquels pèse une forte inquiétude quant à son devenir et par conséquent sur celui de ses 1 150 salariés.

En effet, lors de la dernière réunion du Comité central d’entreprise, l’absence de réponse de la direction sur la pérennité du site de Clairoix a renforcé les craintes de la CFDT. Celle-ci n’aura bientôt plus d’autre choix que de déclencher, avec d’autres organisations syndicales, un droit d’alerte pour obtenir des informations de la direction.

C’est l’avenir de tout un bassin d’emploi qui est sur la sellette. En prenant en compte les entreprises prestataires et sous-traitantes (logistique, maintenance, gardiennage…), Ce sont plus de 3 000 salariés qui sont concernés. C’est pourquoi la FCE-CFDT a organisé une rencontre en décembre avec la secrétaire de l’Union régionale interprofessionnelle (URI) CFDT de Picardie, le secrétaire du syndicat Chimie Energie Picardie et le délégué syndical du site pour faire le point sur la situation et élaborer une stratégie à mettre en œuvre.

Des contacts ont été pris avec les pouvoirs publics et les politiques de la région pour les alerter sur la situation car la CFDT est déterminée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour conserver l’activité sur le site et donc pour préserver les emplois directs et indirects qui en dépendent.

Les semaines à venir s’annoncent donc difficiles et la mobilisation de tous devra être au rendez-vous pour défendre l’avenir de la « Conti » à Clairoix !