Jeudi 17 mars, la section CFDT du CNPE de Civaux, accompagnée du syndicat, a rencontré le ministre Emmanuel Macron et le PDG du groupe EDF, Jean-Bernard Lévy, venus dans le cadre de la semaine de l’industrie et de l’innovation. La section avait choisi de ne pas se joindre à la mobilisation organisée par la CGT afin que son message ne soit pas pollué par les revendications contre la loi Travail.
Pendant un peu plus d’une heure, les OS ont pu échanger avec le ministre de l’Industrie. La section CFDT avait choisi plusieurs points :
– Le rôle d’EDF dans le développement des nouveaux modes de transports électriques
– L’avenir de la filière nucléaire en France
– La fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim
-Les propos tenus par le ministre sur le « compromis social à
EDF au détriment de tout le monde pour l’intérêt des salariés ».
Si pour la CFDT, EDF a un rôle important à jouer dans le développement des nouveaux modes de transports électriques, l’Etat doit également donner sa feuille de route pour accompagner ce secteur d’activité créateur d’emplois, à commencer par l’implantation des bornes électriques innovantes.
Malheureusement malgré cette semaine de l’innovation, le ministre ne nous a pas apporté de réponses sur l’implication de l’Etat.
Concernant l’avenir de la filière nucléaire, le ministre a confirmé que l’Etat serait le garant du nucléaire français, sur le plan stratégique et économique. Pour lui, le développement d’EDF passera par :
-La poursuite des investissements du Grand Carénage pour l’allongement de la durée de vie des centrales existantes
– Le développement de nouvelles centrales en France (EPR optimisé)
– La diversification, avec l’augmentation de la part des ENR dans le mix énergétique
– Le développement à l’international
Concernant la fermeture de Fessenheim, le ministre a indiqué que la décision le dépassait, que la centrale devra fermer au moment où Flamanville 3 démarrera.
Le ministre est revenu sur ses propos en précisant qu’il ne voulait pas stigmatiser les salariés, mais a confirmé qu’il faudrait que les salariés et l’actionnaire fassent preuve de responsabilité et consentent des efforts dans les années à venir, pour construire un nouvel EDF.
La CFDT a rebondit pour affirmer que le développement de ce
nouvel EDF n’avait rien d’incompatible avec le fait de continuer à garantir aux salariés un bon niveau social, bien au contraire…
N’en déplaise au ministre !