L’industrie a retrouvé, ces six dernières années, quelques lettres de noblesse dans l’hexagone. Après l’abandon par les gouvernements successifs d’une véritable politique industrielle à la fin des années 90 et le soutien de la théorie chimérique d’une politique résolument tournée vers les services seuls créateurs d’emploi en France, un virage a été opéré à partir de 2010.
Notre organisation syndicale et en particulier notre fédération industrielle a joué un rôle majeur dans cette prise de conscience. Pour la FCE, l’industrie est indispensable à la création de richesses, au développement des services, et par là même des emplois.
Depuis le début du XIXème siècle, l’industrie française et européenne a connu plusieurs révolutions industrielles, de l’avènement de la machine à vapeur à celui de la robotisation.
Ces différentes évolutions ont permis à l’industrie de se développer et pour les pays occidentaux ainsi que les pays émergents d’augmenter le produit intérieur brut par habitant, de construire des infrastructures synonymes de progrès pour tous. Dans le même temps, le mouvement syndical s’est organisé. Des combats sociaux ont été menés pour plus de progrès social. Si tout n’est pas parfait aujourd’hui, si les droits fondamentaux ne sont encore pas respectés dans tous les pays, notre objectif est de tendre vers des emplois décents et de qualité pour l’ensemble des travailleurs.
Aujourd’hui, l’industrie prend un nouveau virage : celui du numérique et de la transition énergétique. C’est une nouvelle révolution industrielle dans laquelle la CFDT entend prendre toute sa place. Avec comme levier le dialogue social, pour contribuer à relever les défis, à reconstruire une industrie forte en Europe et en France, à permettre aux entreprises et aux salariés de s’adapter. En agissant à tous les niveaux, au sein du Conseil national de l’industrie, dans les chantiers pour la Nouvelle France industrielle, dans les comités stratégiques de filières pour anticiper les évolutions sectorielles et dans les branches professionnelles dont les prérogatives doivent être renforcées. Enfin, c’est bien au niveau des entreprises, au plus près des salariés que notre action syndicale doit se concrétiser.
Notre congrès de Saint-Malo en juin sera l’occasion de débattre de nos propositions, de notre ambition pour l’avenir de l’industrie. Anticiper les mutations, former les salariés aux métiers de demain, trouver des solutions qui tiennent compte des enjeux climatiques, garder et construire des emplois de qualité : autant de défis à relever !