La branche professionnelle des industries électriques et gazières (IEG) regroupe les entreprises qui, en France, exercent des activités de production, transport, distribution, commercialisation et fourniture d’électricité et de gaz, dont le personnel relève du Statut national du personnel des IEG. Elle a été créée par la loi de février 2000, après que la nationalisation décidée en 1946 a instauré des acteurs énergétiques puissants pour reconstruire la France d’après-guerre. Cent cinquante-huit entreprises la composent et 90% des salariés travaillent dans les deux groupes historiques, EDF et GDF. Les autres salariés travaillent dans des régies de production ou de distribution, dont les effectifs vont de 1 à 1300 employés.
L’avenir de la branche est lié aux choix de la société en matière de politique énergétique et aux choix stratégiques des entreprises définis dans ce cadre. Au-delà du rééquilibrage du mix énergétique national pour une production et une consommation moins carbonées, les entreprises doivent aussi intégrer l’évolution des lois et des normes, notamment celles qui induisent une plus grande décentralisation des choix en termes de production d’énergie et de politique énergétique. C’est un virage historique pour notre pays qui a construit son parc de production de manière très centralisée ; c’est aussi le virage de la modernité.
Le secteur ne peut pas être apprécié au niveau national exclusivement. Les contraintes comme les opportunités sont européennes et mondiales. Les échanges sont à la fois économiques, car organisés par les marchés, mais aussi sociétaux, car l’accès à l’énergie pour tous les Européens doit être un droit fondamental, assuré solidairement. Cela suppose des normes fiscales et économiques européennes qui ne se basent pas sur un libéralisme forcené.
Dans ce projet de société, l’Etat doit, avec l’ensemble des acteurs, fixer les objectifs stratégiques dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Il s’agit à la fois de sauvegarder la place des deux groupes historiques (Engie et EDF), d’imposer une politique d’investissements ambitieuse, et de programmer la gestion des emplois et des compétences. Comme pour toutes les industries de forte capacité, la branche doit aussi renforcer ses responsabilités vis-à-vis des entreprises sous-traitantes et vis-à-vis des territoires.
Pour la FCE, nos entreprises ont les capacités de rester des acteurs majeurs au côté des nouveaux acteurs de l’énergie. Pour elles, les enjeux essentiels sont l’investissement dans les énergies renouvelables et la recherche et le développement de la production à la distribution. L’Etat doit également renforcer son action en faveur du développement durable pour la construction et le développement d’une France moderne.