Aujourd’hui, l’impact du numérique est une vraie réalité pour les entreprises et les salariés de notre champ fédéral. Nous en avions déjà un peu dessiné les contours lors de la session de recherche « Osons l’Industrie », en 2015. Pour poursuivre le plan de travail de cette nouvelle mandature, la fédération s’est investie dans une expérimentation interfédérale. En effet, quatre fédérations CFDT de l’industrie, la FGMM (Mines et Métallurgie), la FGA (Agroalimentaire), la F3C (Communication Conseil Culture) et la FCE (Chimie Energie), appuyées par la Confédération, ont organisé les premiers Ateliers de l’Industrie du Futur. Les militants de la FCE ont répondu présents à cet événement qui s’est tenu le mardi 13 décembre 2016 dans les locaux de l’URI CFDT Ile-de-France, en présence de Marylise Léon, Secrétaire nationale confédérale.
Cette journée s’est articulée autour de plusieurs axes de travail. Le premier « Industrie du futur, de quoi parle-t-on ? » a permis d’appréhender la perception de nos concitoyens de l’industrie dans le contexte international et les enjeux d’innovation auxquels elle est confrontée. Le centre technique de la métallurgie (CETIM) a mis en exergue la nécessité d’une renaissance industrielle et l’importance d’adapter les outils industriels aux nouveaux besoins sociétaux. Ainsi, l’usine du futur s’appuie sur un nouveau contexte technologique, dont le rôle des TIC est essentiel pour trouver des leviers de compétitivité. Pour réussir cette révolution, Alliance Industrie du Futur est un acteur majeur auprès des entreprises dans la mise en œuvre et l’accompagnement de projets autour de thématiques telles que l’automatisation, l’intégration numérique, la formation, l’efficacité énergétique…
Cette initiative commune avait pour objectif d’échanger avec les équipes syndicales sur la mise en place par les entreprises de projets autour de l’usine du futur. Ce second temps a permis de présenter trois témoignages d’équipes syndicales impliquées dans des projets d’entreprise de l’industrie du futur, Air Liquide, avec le projet CONNECT, La Poste et Renault MCA Maubeuge.
En effet, l’Industrie 4.0, avec la transformation numérique de nos entreprises, a déjà des impacts sur les organisations et les conditions de travail et sur l’emploi. Il faut nous saisir de ce sujet pour mesurer, évaluer et intégrer les enjeux et les défis industriels de demain pour construire un nouveau modèle de développement et de croissance. Il s’agit de mettre en œuvre des actions syndicales pour anticiper les évolutions et les mutations économiques et technologiques. Il est nécessaire de réfléchir aux réponses à apporter face à ces défis du numérique dans les entreprises, mais aussi dans les territoires et les bassins d’emploi. Il est nécessaire de suivre l’évolution des métiers à tous les niveaux et de développer des passerelles professionnelles. Il est urgent de mettre un cadre collectif sur des problématiques individuelles, de repenser la place du travail et la gestion des espaces et des rythmes. Enfin, il faut éviter le cloisonnement et l’isolement des IRP sur ces sujets. •