Mardi 24 janvier, le conseil d’administration a statué sur Fessenheim, dans un contexte de pression extrême du gouvernement qui s’obstine sur  :

• La validation du protocole d’indemnisation pour fermeture anticipée ; 
• Le lancement de la demande administrative d’abrogation de l’autorisation d’exploiter.

La pression sur EDF est si forte que des pratiques incompatibles avec une gouvernance éclairée resurgissent telle que des menaces sur :
• Le redémarrage d’un réacteur à Paluel après le chantier engagé suite à la chute d’un générateur de vapeur usagé à remplacer ;
• La poursuite du chantier EPR Flamanville 3 après avril 2017, fin de la période de 10 ans maximale, initialement prévue pour la construction ;
• La recapitalisation prochaine de 4 milliards, dont 3 souscrits par l’Etat.

Ces initiatives caricaturales, loin d’impressionner les agents et les organisations syndicales, renforcent au contraire notre opposition à cette décision politique de fermeture anticipée et notre détermination à soutenir nos collègues de Fessenheim.

Grâce à la forte mobilisation collective, la demande d’abrogation a été reportée ! Bravo aux salariés qui localement restent acteurs de leur destin et ne cèdent pas au fatalisme.

L’ASN vient de confirmer la capacité technique de la centrale. Celle-ci a effectivement déjà été bien modernisée et peut l’être encore via le grand carénage en cours sur le parc nucléaire existant. Après quelques années d’hivers doux, la rigueur hivernale actuelle pointe que la France n’a plus beaucoup de marge de sécurité en cas de grand froid durable et généralisé sur le territoire. Fessenheim fermera un jour, comme tous les réacteurs actuels, mais dans le cadre d’une gestion optimisée techniquement, socialement et économiquement, pas dans un cadre trop politisé et tendu comme à l’heure actuelle.