Proclamée par l’Organisation des Nations Unies, le 20 février est la journée mondiale de la justice sociale. L’ONU la place ainsi au cœur de la défense des droits de l’homme. 2017 est placée sous le thème de « prévenir les conflits et maintenir la paix par le travail décent ». Fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains de vivre sans discrimination, elle ambitionne pour chaque personne de bénéficier du progrès économique et social. Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois, c’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique.
Cette journée vient rappeler à tous que les gouvernants se sont engagés à faire de l’élimination de la pauvreté et du chômage une de leurs priorités. A l’ère de la mondialisation, il s’agit de s’ouvrir à la condition humaine dans le monde sans jamais oublier de porter un regard sincère sur nos propres sociétés.
Les inégalités au sein des pays et entre eux sont un fait. Ceux en développement ont aussi des difficultés à s’intégrer sur l’échiquier politique mondial et à participer pleinement aux débats et aux prises de décisions. Mais ce sont avant tout les populations qui ne bénéficient que rarement des bienfaits des échanges internationaux. Souvent décriée comme source du problème, la mondialisation doit permettre au contraire, grâce aux échanges commerciaux et aux progrès technologiques, de nouvelles possibilités pour la croissance de l’économie mondiale, le développement humain et ainsi l’amélioration du niveau de vie.
L’ONU insiste sur le fait qu’il ne saurait y avoir ni développement social ni justice sociale si la paix et la sécurité ne sont pas instaurées et si tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales ne sont pas respectés. La justice sociale est l’un des principaux objectifs du progrès social, elle est un fondement essentiel de la démocratie. Elle passe par l’emploi, le travail décent, l’éducation, l’accès aux soins, le logement, l’alimentation, la protection sociale, l’élévation du niveau de vie et la culture.
Alors à tous ceux qui pensent que le combat est vain ou dérisoire, l’ONU rappelle que le dialogue social et la lutte pour un travail décent sont une priorité pour plus de justice sociale. A tous ceux qui s’interrogent sur les finalités de l’action militante, la FCE-CFDT rappelle le sens de notre engagement syndical, forgé sur la lutte contre les discriminations, la défense individuelle et collective, un combat sans concession pour plus de justice sociale.