En 2016, des négociations ont été engagées dans la branche pour la construction d’un accord sur la mise en place d’équipes de suppléance dans les entreprises. La FCE-CFDT n’était pas demandeuse, mais elle y a participé en insistant particulièrement sur un point très important : la déclinaison de l’accord de branche devait être conditionnée à des négociations et à un accord d’entreprise pour plusieurs raisons. Le contexte économique, social et organisationnel de chaque entreprise est différent et pour évoluer, il doit faire l’objet de discussions entre tous les partenaires. La mise en place d’équipes de suppléance est un sujet qui touche la santé, l’organisation et les rythmes du travail, ainsi que la vie de famille. Cette mise en place ne peut donc être automatique et laissée à la seule interprétation de l’employeur. Pour la FCE-CFDT, c’est dans l’esprit de la loi El Khomry que ce type d’accord doit être négocié au plus près des entreprises.
Le 8 mars 2017, l’accord a été signé par deux organisations syndicales : FO et la CFE-CGC. La CFTC s’était engagée oralement en séance à le signer. Après réflexion, elle a revu sa position et a décidé de ne pas le faire. De ce fait, l’accord était inapplicable, car les signataires représentaient moins de 30 %. Le sujet était donc renvoyé à de nouvelles négociations.
Dans le courant de l’été, presque cinq mois après la fin des négociations, surprise ! Nous apprenons que la CFTC signe l’accord, qui devient ainsi applicable.
Outre son contenu, qui n’est pas satisfaisant, nous sommes aussi surpris par sa forme : Où est l’éthique et la loyauté ? Qu’en est-il de la sincérité du dialogue social ? Combien de temps un accord peut-il être soumis à signature? Nous ne pouvions en rester là. C’est pourquoi nous avons demandé, et obtenu, lors de la dernière paritaire, l’ouverture d’une négociation sur les règles de négociation dans la branche. Lors de la prochaine période qui s’ouvre, la CFTC ne sera plus représentative dans la Plasturgie car au-dessous des 8 %.