Edmond est né le 24 janvier 1931. Fils de cheminot, il grandit dans une famille catholique pratiquante. Il débute sa carrière comme laborantin chez les Peintures Valentine en 1949, puis comme technicien chimiste au centre de recherche Péchiney, à Aubervilliers. Il adhère au Syndicat des travailleurs des industries Chimiques CFTC de la région parisienne, en 1954, et en devient rapidement le secrétaire général. Lors du congrès de Paris, en octobre 1960, Edmond sera élu secrétaire général adjoint de la Fédération des industries chimiques (FIC), puis grâce à ses capacités et à ses convictions, il prendra la succession de Raymond Marion comme secrétaire général de cette instance en 1963.
Edmond participera activement à la création de la nouvelle CFDT, en novembre 1964, à la suite de la scission de la CFTC, et deviendra le secrétaire général de la CFDT le 22 avril 1971.
Il aura aussi été l’un des acteurs majeurs de la deuxième gauche qui avait fait le choix de l’autogestion et de l’intérêt général. Edmond a toujours été animé par le souci de défendre ceux qui subissent les inégalités. Un homme toujours franc qui pouvait parfois être provoquant, imprévisible et déroutant.
Pour reprendre quelques mots de Laurent Berger : « C’est pour le syndicalisme français, pour la CFDT, pour la société française, une immense perte, […] un grand penseur de la transformation sociale, de la démocratie. Edmond Maire était un personnage qui n’a jamais dévié sur son souci d’émancipation des salariés, jamais dévié sur sa recherche de la démocratie, jamais menti. »
Edmond a tracé la route de la CFDT, celle du syndicalisme d’engagement, de la transformation sociale. Ça n’est certes pas la route la plus tranquille, mais elle apporte des résultats concrets pour les salariés. C’est ce syndicalisme qui construit pas à pas des droits pour les salariés, qui réduit les inégalités, qui améliore les conditions de travail. C’est ce syndicalisme que nous mettons en œuvre aujourd’hui, dans les entreprises, avec les militants, les adhérents et les salariés.
Nous pouvons être fiers de l’héritage de cet héritage, merci Edmond !