La FCE-CFDT a décidé de fêter cet anniversaire en regroupant près de 180 militants (secrétaires et responsables de syndicat, responsables fédéraux, délégués syndicaux centraux de différentes liaisons d’entreprises…)..
Cette occasion a permis de revenir sur les principales raisons qui ont incitées les responsables de l’époque à décider de la fusion de la FUC et de la FGE.
L’une d’elles est la construction d’une fédération industrielle importante, regroupant les salariés des entreprises de production et de distribution d’énergie, issues pour la plupart du secteur public, et les salariés d’entreprises grosses consommatrices d’énergie et globalement issues du secteur privé. C’est donc une logique de filière d’activités ou de complémentarité d’activités qui était recherchée.
Il y avait à l’époque, aussi, une conception humaniste de notre syndicalisme que nous portions au sein du système industriel et de la société, et qui amenait à dépasser la logique des entreprises. Cela est toujours le cas aujourd’hui.
La prise en compte des problèmes d’environnement, la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique, qui sont des enjeux de survie pour les entreprises de nos champs professionnels.
Une autre raison, interne à l’organisation : la volonté commune d’être plus nombreux et plus forts, mais aussi plus solidaires, entre les salariés des petites et grandes entreprises, entre secteur public et privé. Solidarité aussi par le partage de moyens, de ressources militantes et de compétences.
Il fallait également renforcer le syndicalisme d’engagement, faire du contractuel l’outil d’une transformation sociale, en s’appuyant sur un rapport de force construit avec les adhérents et les salariés.
Enfin, un engagement à investir le syndicalisme européen et mondial.
Jean-Paul a présenté l’interview des anciens présidents de la fédération : Michel Villaume, Jean-Paul Couroussé, et a salué l’action du premier président de la FCE-CFDT, Jacques Danière, décédé alors qu’il était en fonction. La FCE-CFDT est la seule fédération à avoir conservé un président, qui anime les travaux du comité directeur fédéral et qui assure la cohésion entre les syndicats.
Chaque secrétaire fédéral a présenté une photographie de l’état de la syndicalisation dans les différentes branches, avec les actions innovantes à mettre en œuvre dans les prochaines semaines. Les objectifs ambitieux affichés par la FCE au départ n’ont pas été atteints. Nous projetions à l’époque de doubler le nombre de nos adhérents en 10 ans. La réalité est que nous comptabilisons aujourd’hui moins d’adhérents qu’il y a 20 ans, avec des résultats disparates entre nos branches.
Les débats ont fait ressortir la nécessité de reprendre en main le développement en s’appuyant sur tous les outils à disposition des syndicats et des équipes. Les nouveaux contrats Développement et Formation offrent des moyens pour réaliser des actions pour les syndicats et les liaisons volontaires. Les militants ont insisté sur les besoins de travailler plus en coopération avec les syndicats et les liaisons d’entreprise et que ces deux entités soient plus en lien, pour notamment mener des campagnes d’adhésions.
Une table ronde, animée par Jean-Pierre Gautier, a réuni les anciens secrétaires généraux : Jacques Kheliff, Patrick Pierron, Jean-François Renucci et l’actuel SG, Dominique Bousquenaud.
En introduction, une interview de Nicole Notat, réalisée par l’équipe de communication fédérale, où elle décrit la vision que portait la Confédération en 1997 sur la fusion de la FGE et de la FUC.
Dans une ambiance détendue, chaque intervenant est ensuite revenu sur les principaux faits qui l’ont marqué lorsqu’il était en fonction à la FCE-CFDT, et a répondu aux nombreuses questions posées par la salle. Tout au long de ces 20 années, la fédération a démontré sa stabilité et sa cohésion, sa capacité à assumer la continuité de son action en anticipant les évolutions.
Dans une seconde interview vidéo, Laurent Berger a donné sa vision actuelle de la FCE-CFDT et de sa place au sein de la Confédération aujourd’hui.