Après 2 ans de négociation, les employeurs de la branche IEG soumettent à la signature des fédérations syndicales un projet d’accord sur les droits familiaux. Jusqu’au 24 novembre, la CFDT consulte ses adhérents : « Pour » ou « Contre » la signature.
Aujourd’hui, les droits familiaux concernent les congés « mère de famille », les autorisations d’absence pour enfant malade, le sursalaire familial, l’aide aux frais d’études, les indemnités de naissance et de mariage, ainsi que les congés spéciaux pour événements familiaux. Ces droits, bien que précurseurs à leur création en 1946, ne répondent plus tout à fait aux attentes des salariés d’aujourd’hui.
Dans cette négociation, la CFDT a voulu prendre en compte les évolutions sociétales : égalité entre les femmes et les hommes, familles monoparentales, familles recomposées, mariage entre personnes de même sexe… ainsi que la situation des salariés aidants familiaux.
Pour se forger une opinion, les adhérents ont reçu le projet d’accord, une note explicative avec l’avis des négociateurs CFDT, et un tableau comparant la situation actuelle et les dispositions du projet.
Une non-signature priverait un certain nombre de salariés de droits nouveaux. De plus, le risque est grand que les employeurs appliquent strictement les droits existants : refus des absences pour enfant malade, par exemple, ce qui est souvent le cas aujourd’hui. Le risque d’une suppression des congés « mère de famille » perdure également lorsqu’une masse critique d’hommes les obtiendront via des recours juridiques.
Pour les négociateurs CFDT, l’accord est globalement plus favorable par rapport aux dispositions actuelles, avec des mesures nouvelles et innovantes, notamment pour les aidants familiaux. Il prend en compte les évolutions sociétales. Il pérennise des droits pour les mères, et les étend aux pères. C’est pour l’ensemble de ces raisons qu’ils ont donné un avis favorable à la signature de l’accord.