Dans la suite du chantier mis en œuvre sur le dialogue social, le gouvernement a démarré avec les partenaires sociaux les concertations sur la formation professionnelle continue (FPC) et l’apprentissage. Bien que les deux dossiers soient traités distinctement, il convient de les aborder sous l’angle de l’évolution des compétences et de l’adaptation aux attentes du marché du travail.
L’apprentissage comme la formation ne seront pas la solution miraculeuse qui permettra à elle seule une baisse importante du chômage.
En 2014, la loi a permis de repenser le système de la FPC, de le simplifier, de décloisonner le travail des différents acteurs. Le compte personnel de formation (CPF), devenait la pierre angulaire du nouveau dispositif. Ce droit, attaché à la personne reste cependant sous utilisé. Le CPF n’est qu’un outil et est complété par le conseil en évolution professionnelle et la mise en œuvre d’entretiens professionnels sérieux et réguliers.
Pour la CFDT, la nouvelle concertation en cours doit permettre d’approfondir la réforme de 2014, développer une logique de « compétences» en adaptant les qualifications des salariés aux attentes des entreprises et du marché du travail. Le document d’orientation du gouvernement a été diffusé le 15 novembre. Il prévoit un investissement massif dans la formation et les compétences ainsi qu’une plus grande place à la construction personnelle de son parcours professionnel et la protection des personnes les plus vulnérables contre le manque ou l’obsolescence rapide des compétences.
Les partenaires sociaux se sont réunis pour fixer leurs propres axes de travail. Ces prochaines semaines permettront de travailler sur l’accès aux droits et l’accompagnement, l’alternance, la certification et la qualité de l’offre de formation, la gestion des parcours professionnels, la gouvernance et le financement. Ils se sont également donnés un peu plus de temps que le calendrier imposé par le gouvernement pour finaliser leur texte commun et rendront leurs travaux pour le 16 février 2018.
Pour la FCE-CFDT, l’enjeu est double. Dans un premier temps, il
s’agit de renforcer l’employabilité des salariés et chômeurs et notamment ceux les plus exposés aux mutations technologiques et industrielles ainsi que ceux les plus éloignés de l’emploi. Dans un second temps, la formation initiale et continue doit aussi permettre de monter en compétences et de construire un parcours professionnel émancipateur et adapté à ses aspirations personnelles. La concertation en cours devra permettre d’équilibrer ces deux ambitions au profit des salariés et de la compétitivité des entreprises.