En signant l’accord salaires le 21 décembre, la FCE-CFDT avait assumé sa responsabilité de 1ère OS dans la Chimie : celle de négocier seule un accord salarial de branche pour 2018 suite au boycott des négociations salariales de la nouvelle alliance CGT-CGC-FO.
Cet accord signé, dessinait une augmentation générale de 1,1% des minima conventionnels pour 2018, associée à l’intégration d’un nouveau droit évolutif pour la branche avec l’octroi de 2 jours rémunérés par an et par salarié pour enfant hospitalisé. Cet accord vient de recevoir l’opposition des syndicats CGT, FO et CFE CGC qui ont cherché à faire valoir des arguments hors contexte.
Le premier argument repose sur le fait que l’augmentation du Smic poserait le 1er coefficient 130 en dessous du Smic. Cet argument n’est pas entendable. Au terme de l’application de l’accord au 1er avril 2018, le 1er coefficient 130 (qui concerne moins de 0,2% des salariés de la Chimie) aurait été au-dessus du Smic avec un salaire minima de 1500,36€ pour 35 heures contre 1498,47€ pour le Smic.
Le second argument fait référence à la création d’un nouveau droit de branche avec l’octroi de jours d’absences rémunérées pour garantir aux parents salariés de pouvoir accompagner leurs enfants en cas d’hospitalisation. Dans une première étape, l’accord ne contraignait pas les entreprises de -50 salariés à l’appliquer strictement mais les invitait à négocier dans le cadre du dialogue social d’entreprise. Au regard de l’impact et de l’évolution de ce nouveau droit pour les salariés, sa généralisation pouvait être envisagée dans une seconde étape…
Conséquences : un bras de fer désopilant au détriment de l’intérêt des salariés. L’accord est caduc, les salariés de la branche ne pourront bénéficier de ce nouveau congé spécial et ceux soumis aux minima conventionnels doivent s’attendre à une année ZERO augmentation ! Mais aussi une année où le dialogue social va être difficile ! Une situation inadmissible pour la CFDT !