C’est l’intitulé du colloque organisé par la Confédération, conjointement avec la FGA et la FCE-CFDT. Cette problématique concerne en premier chef nos deux fédérations, l’une pour la production et la commercialisation, l’autre pour le raffinage. Sous sa forme actuelle, la production intensive d’huile de palme a d’importantes conséquences sociales et environne-mentales. Elle est responsable de la déforestation massive, de conditions de vie et de travail inacceptables. L’huile de palme est souvent associée à la consommation alimentaire, à l’exemple de Nutella. Mais elle est aussi utilisée pour produire de la chaleur, de l’électricité, et est présente dans les agrocarburants : 60% des importations européennes servent ainsi dans la production énergétique. A ce colloque étaient invités des représentants des populations locales des Philippines, notamment de l’île de Palawan, directement percutés par la plantation de palmerais et par leur culture. La déforestation remet en cause leur mode de vie, leur sécurité alimentaire et leur habitat. Certaines régulations se sont mises en place depuis plusieurs années, mais elles ne sont pas suffisamment efficaces. Le manque de législation contraignante accentue les difficultés pour les travailleurs et les populations.
Dans ce dossier complexe, il faut prendre en considération la volonté des peuples autochtones de conserver leur mode de vie, celle des pays et des entreprises de vouloir créer de la richesse et se développer, des salariés qui revendiquent un travail décent, des consommateurs qui veulent toujours plus et moins cher… La CFDT a bien son rôle à jouer en lien avec l’ensemble des parties prenantes, notamment les ONG. C’est de « l’intérieur » que nous pouvons agir sur les choix des entreprises et des multinationales. Les questions d’emploi restent posées comme pour la raffinerie de La Mède.
L’huile de palme, un dossier qui n’est pas clos, et qui fera l’objet de nouveaux travaux de nos deux fédérations FGA et FCE-CFDT.