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Migration, respectons la dignité humaine

Les dernières statistiques de l’Onu sur l’état des migrations dans le monde établissent à 244 millions le nombre de migrants, c’est-à-dire de gens qui résident en dehors de leur pays natal...

Les dernières statistiques de l’Onu sur l’état des migrations dans le monde établissent à 244 millions le nombre de migrants, c’est-à-dire de gens qui résident en dehors de leur pays natal. Cela équivaut à 3,2% de la population mondiale, avec une augmentation de plus de 70 millions par rapport à 2000, où seulement 175 millions d’individus étaient concernés. Ces chiffres recouvrent des réalités très diverses : ils englobent à la fois les réfugiés de guerre, et des migrants Nord-Sud, ou des migrants Sud-Sud aussi nombreux. Les États-Unis représentent le premier pays d’accueil, avec 20 % des migrants mondiaux, soit 46 millions.

L’actuelle crise des réfugiés en Europe, suite aux conflits qui ensanglantent le Moyen-Orient, a changé la donne. Les trois principaux pays d’origine des migrants au cours de l’année 2016 sont : la Syrie (17,3%), l’Afghanistan (10,6%) et l’Irak (7,0%). Ils constituent la partie visible de l’iceberg autour de laquelle se cristallisent aujourd’hui les débats sur la gestion politique des migrations. L’entrée des migrants en Europe passe essentiellement par la Grèce, l’Italie et les Balkans de l’ouest. En France, le nombre de titre de séjour accordés a progressé de 13,7% en 2017 soit 262 000 avec une forte hausse des visas humanitaires (+35%) mais aussi des migrations économiques choisies (+ 20%).

Le phénomène migratoire est une réalité durable. Le réchauffement climatique va l’amplifier et les années à venir vont voir arriver de plus en plus de réfugiés. Le gouvernement a décidé de durcir sa politique migratoire et cherche, par exemple, à organiser le recensement administratif dans les centres d’hébergement d’urgence ou à renvoyer les migrants dans le pays où ils sont entrés en Europe, en vertu du «règlement de Dublin». Dans le pays des droits de l’homme c’est inadmissible. L’écart entre les déclarations d’intention du président de la République et ses actes nous désespèrent. La France ne peut pas se limiter à favoriser une migration économique, avec la mise en place des « passeports talents » et en même temps ne pas traiter décemment les personnes en situation de grande urgence humanitaire.

La CFDT dénonce l’absence de politique européenne sur l’immigration et les dérives répressives et inefficaces de celle menée par le gouvernement. Nous devons nous engager collectivement pour mettre en place une politique migratoire dépassionnée, mesurée et cohérente, en lien avec les valeurs fondatrices de l’Union européenne et de notre pays. Le respect de la dignité humaine en est l’un des fondements. 

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