Le 13 mars, près de 500 hydrauliciens d’EDF-SA sont venus de toute la France pour manifester devant le Parlement européen, à Strasbourg. Pour certains, c’était plus de 20 heures de cars aller-retour démontrant ainsi leur motivation et leur attachement à leur métier, et ce, pour dénoncer un démantèlement programmé de la production hydraulique France, sous couvert de concurrence déloyale.
Pour cette journée de mobilisation, le taux de grévistes était de 72% dans les unités d’exploitation et d’ingénierie d’EDF-SA. C’est 10 points de plus qu’en 2015.
La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (TECV), votée en France, officialise la mise en concurrence des concessions hydrauliques, mais ne satisfait pas pour autant les ultra-libéraux de Bruxelles.
Pour la CFDT, cette orientation libérale et partisane est un non-sens industriel, économique et dangereux pour le maintien et le développement de l’emploi dans les territoires.
Contre une volonté manifeste de distorsion des règles de mise en concurrence des concessions hydrauliques, de non-réciprocité en Europe, d’emplois menacés à terme, au sein de l’intersyndicale, la CFDT s’est mobilisée avec l’appui du CTB Alsace.
Le 13 mars a aussi fait l’objet d’échanges avec des députés européens français, et des homologues grecs sont venus à la rencontre des hydrauliciens d’EDF-SA pour leur témoigner leur soutien.
Pour la CFDT, la mise en concurrence des concessions hydrauliques France ne peut ni se brader ni servir de monnaie d’échange pour d’autres dossiers.
Prolonger les concessions hydrauliques contre investissements, via la loi TECV, serait plus judicieux pour créer des emplois en France.
N’est-ce pas là un objectif national du gouvernement Macron et de Bruxelles de faire reculer le chômage et la précarité ?