L’ensemble des citoyens des vingt-huit pays européens sera appelé, du 23 au 26 mai 2019, à voter pour élire ses représentants au Parlement européen. Les Français choisiront à cette occasion 79 des 705 eurodéputés qui siègeront pour les 5 prochaines années au Parlement européen. Les listes de candidats seront, pour ce scrutin, nationales. Les eurodéputés élus auront, avec le Conseil, l’ensemble du pouvoir législatif pour la mandature. Dès lors, on mesure bien l’importance de nos choix électoraux, et les conséquences pouvant découler de ce vote si des partis anti-européens, nationalistes et racistes devenaient majoritaires. La montée de ces partis, avec des résultats conséquents aux élections locales et nationales dans de nombreux pays européens, pourrait bien augurer d’un résultat catastrophique à ces élections.
L’Union européenne est pourtant le bien commun de ses 512 millions d’habitants. Fondée sur des valeurs comme la paix, la démocratie, le progrès social, la prospérité, la libre circulation… elle s’est construite par étapes. Dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier, voulue pour rendre matériellement impossible une nouvelle guerre entre la France et l’Allemagne. Elle s’est élargie, non sans difficultés, aux 28 pays qui la composent aujourd’hui.
Elle a connu plusieurs crises politiques dans son histoire, ce qui se joue aujourd’hui est bien son avenir. À six mois de cette échéance cruciale pour la démocratie, le contexte politique et social inquiète fortement l’ensemble des organisations démocrates, dont la FCE-CFDT. C’est pourtant d’une Europe plus forte dont nous avons besoin. Pas de celle qui impose les politiques d’austérité, rejetées par les peuples qui conduisent à un repli nationaliste. Mais d’une Europe de progrès pour tous, forte et solidaire, capable de mettre en œuvre de véritables politiques économiques, sociales, environnementales, migratoires, fiscales, industrielles…. Dans tous ces domaines, comme dans d’autres, l’Europe n’est pas le problème, mais doit réellement devenir la solution.
Face au danger du nationalisme, du repli sur soi, et du rejet de l’autre, le mouvement syndical européen se mobilise pour défendre l’intérêt des travailleurs, en pesant notamment sur les programmes et les choix des partis politiques démocrates. Nous agissons pour qu’une nouvelle politique européenne, porteuse de progrès social, voit le jour et redonne de l’espérance à tous les citoyens européens.