Différentes études dont celle de l’INSEE, ont analysé l’évolution de la syndicalisation en France depuis l’après-guerre. En 1947, un salarié sur deux était syndiqué, depuis la chute n’a cessé, sauf au début des années 70, suite aux évènements de mai 1968, et grâce à l’arrivée massive des femmes dans le monde du travail. Cette baisse continue du taux de syndicalisation en France n’est, pour la CFDT, pas une fatalité.
Aujourd’hui seuls 11% des salariés selon la DARES sont syndiqués, et certains considèrent ainsi les syndicats comme faibles. Mais quel parti politique ou organisation syndicale compte, comme la CFDT, presque
700000 adhérents ? Alors n’en déplaise à tous nos détracteurs qu’ils portent des gilets ou des costumes, notre syndicalisme n’est pas mortel. Il ne se contente pas de contester, il est force de propositions, source de progrès, notre combat est moderne, il obtient des résultats et porte de véritables projets sociétaux.
La présence syndicale dans l’entreprise est considérée comme un indicateur de qualité des relations sociales et des conditions de travail. Certains économistes comme Richard Freeman et James Medoff considèrent même que cela influence la productivité, voire la rentabilité des entreprises. Dans plusieurs pays européens la présence syndicale est vue comme un facteur positif pour la démocratie sociale.
En France, les salariés non syndiqués ont parfois la mémoire qui flanche : les congés payés, le temps de travail, les augmentations salariales, les conditions de travail et de sécurité, etc. Tous ces progrès acquis grâce aux militants syndicaux, qui eux s’engagent, pour tous, et aux adhérents qui nous soutiennent et participent à la vie des sections. Il est certain qu’en France tous les salariés bénéficient des accords signés par les partenaires sociaux, qu’ils soient syndiqués ou non…, donc ils oublient.
La crise sociale d’aujourd’hui souligne les limites d’actions non organisées sans socle commun, sans partage de valeurs ou revendications communes. Aussi furtivement attrayantes qu’elles paraissent, les Français ont compris qu’ils ne peuvent y attendre aucune solution à leurs réelles difficultés.
La CFDT propose, quant à elle des solutions et un projet de société, notamment par le « pacte de pouvoir de vivre » avec des revendications à porter dans tous nos secteurs et nos lieux d’action, dans nos branches et nos entreprises. Les espaces d’expressions et de revendications existent et en premier lieu la section syndicale, un espace de débat et d’action que les salariés peuvent investir.
En ce 1er mai, Fête Internationale du travail, la FCE-CFDT souhaite remercier tous les militants et adhérents qui œuvrent, sans compter, pour le maintien de l’emploi et l’amélioration des conditions de travail de tous les salariés.
Elle invite également les salariés à ne pas oublier…