Les partenaires sociaux de la Chimie décident la mise en place de la première assurance dépendance complémentaire, et d’un « compte pour l’avenir ».
Les partenaires sociaux d’outre-Rhin sont résolument novateurs dans leurs négociations et leurs accords. Le syndicat de la Chimie et de l’Energie, IG BCE, et la Fédération des employeurs de la Chimie, BAVC, viennent ainsi de signer, fin 2019, un accord collectif de branche particulièrement innovant pour les 580 000 salariés de la branche.
A savoir qu’ils vont être les premiers à bénéficier d’un dispositif qui n’existe dans aucune autre branche : une assurance dépendance complémentaire, qui sera financée uniquement par les employeurs. Par ailleurs, chaque salarié disposera d’un « compte pour l’avenir », alimenté par l’employeur à hauteur de 23% d’un salaire mensuel dès 2022.
Cet accord, s’il est un consensus à l’Allemande, démontre la capacité des partenaires sociaux à concilier l’intérêt des salariés et celui des entreprises. Par la création d’une assurance dépendance complémentaire, il est une des réponses aux questions d’évolutions démographiques prégnantes en Allemagne. Il est aussi un compromis sur le temps de travail car, avec le « compte pour l’avenir » chaque salarié bénéficiera à terme de 5 jours par an, dont il pourra disposer soit sous forme de temps libre, soit sous forme de salaire supplémentaire, ou de l’investir pour sa retraite d’entreprise ou pour de la formation.
L’accord prévoit aussi des mesures pour faciliter la mobilité dans le travail, des possibilités d’augmenter le temps de travail individuellement sur la base du volontariat.
En contrepartie, l’IG BCE a accepté un compromis sur les salaires, avec une augmentation modérée pendant 29 mois, une durée exceptionnellement longue, même en Allemagne.