Pendant cette période troublée, les équipes ont focalisé encore plus leur attention sur la défense des intérêts des salariés : d’abord sur le plan des conditions sanitaires, puis sur celui des conditions de travail – que ce soit sur site, en télétravail, en situation de garde d’enfants –, en intervenant en permanence auprès des employeurs, dont le gouvernement avait libéré toutes les initiatives possibles au motif de l’urgence sanitaire. Ainsi, pour EDF, ce ne sont pas moins de 300 réunions de CSE qui ont été tenues !

La CFDT s’est battue pour qu’il n’y ait pas de chômage partiel dans les IEG, a limité la prise de RTT imposée par les employeurs, et a obtenu des conditions favorables pour les salariés retenus à domicile, car sans solution de garde d’enfants.

L’heure est dorénavant à la reprise progressive depuis mi-mai.  Des accords sont négociés à EDF et à Enedis, incluant un volet reconnaissance, ou des dispositions spécifiques pour certains salariés mis en difficulté (comme les alternants) ; dans d’autres sociétés, ce sont des projets d’employeurs qui ont été soumis à l’avis des CSE-C.

Fidèle à ses valeurs, la CFDT des IEG a été fer de lance dans le domaine de la solidarité en demandant aux entreprises de pouvoir monétiser des jours de RTT au bénéfice d’associations des domaines de la santé et de l’emploi (Fondation Agir Pour l’Emploi), voire pour améliorer l’indemnisation du chômage partiel des salariés hors IEG (chez Engie). 

Le dernier CNB du 20 mai a permis aux animateurs de CTB de remonter les préoccupations du terrain, car certaines unités ont tendance à « aller plus vite que la musique » dans la reprise, en mettant en danger les salariés. La question du télétravail a été également systématiquement remontée avec ses avantages, mais aussi ses inconvénients.

Bref, pendant la crise « les travaux continuent », voire s’amplifient, car cette période ouvre la porte à de nombreuses ré-interrogations sur les pratiques syndicales, les pratiques d’entreprise, et sur les vecteurs de la relance économique..